La Coalition des syndicats autonomes du Burkina, dit ne pas émettre d’objection quant au prélèvement de 1% sur le salaire des travailleurs du public et du privé pour l’effort de guerre. Mais cette contribution doit être volontaire et non imposée, a déclaré la coalition ce jeudi 5 janvier, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.
Suite à la proposition du gouvernement de prélever 1% des salaires nets des agents de l’administration public et du privé, La coalition des syndicats autonome propose une contribution au gré des salariés.
« S’ils veulent faire un prélèvement sur nos bulletins, c’est une imposition et non une contribution volontaire. Nous sommes des agents et de l’État et des structures privées, donc il n y a pas de raison qu’à tout moment, on veuille prendre nos salaires (…) Par contre, permettez aux travailleurs de contribuer volontairement avec amour pour le pays», s’est exprimé Robert Kaboré, porte-parole de la coalition.
Si les syndicats sont favorables à une contribution volontaire, ils exigent cependant une transparence dans la gestion des fonds et indiquent aussi avoir pris contact avec leur ministère, à ce dessein.
« Le ministre a fait le point de façon formelle et selon lui, la durée du prélèvement est de deux ans. Ces deux ans de prélèvement pose un problème. (…) Nous pouvons consentir pour une durée d’une année sans prélèvement sur le bulletin. Egalement dans notre correspondance, nous voulions savoir les modalités de gestion pour avoir une transparence dans la gestion des fonds. Mais nous n’avons pas eu de réponse claire, raison pour laquelle nous demandons à ce que chaque six mois un récap [récapitulatif] soit fait », a indiqué Aboubacar Dramé, représentant du Syndicat national du personnel des Droits humains (SYNAPDH).
La coalition des syndicats demande au gouvernement de donner plus de précisions sur le mécanisme de gestion de ce prélèvement qui semble ne pas être clair selon elle. Une invite est faite par ailleurs aux travailleurs à soutenir l’effort de guerre en contribuant d’une manière ou d’une autre.
Valérie Guéré & Faouzia Zongo / Oméga Médias
