La date de libération des soldats ivoiriens donnée par les chefs d’État de la cédéao est expirée il y a 48h et pourtant la CEDEAO a convenu d’un ultimatum donné à Bamako pour la libération des soldats ivoiriens avant janvier 2023, dimanche 4 Décembre 2022, à Abuja, lors du 62e Sommet ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement.
Dans son adresse à la nation, samedi 31 décembre 2022, pendant que le Président Alassane Ouattara rassurait les ivoiriens que les 46 militaires « regagneront bientôt le sol ivoirien », le président de la transition malienne n’a lui pas abordé la question des militaires ivoiriens pourtant, les ivoiriens en Côte d’Ivoire nourrissait l’espoir que le sujet serait abordé par le président de la transition malienne. Mieux, que le colonel Assimi Goïta prendrait une grâce présidentielle en leur faveur.
En lieu et place, et comme cela est de tradition pour la plupart des chefs d’État, Assimi Goïta a axé son discours sur la vie du Mali. Il a passé en revue les difficultés rencontrées par son pays, non sans indiquer ses ambitions prochaines pour le bien-être de son pays.
Vendredi 30 décembre 2022, au terme de deux jours de procès, les 46 soldats ivoiriens en détention à Bamako depuis juillet, ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et à payer chacun une amende de 2 millions F CFA.
Une délégation ministérielle ivoirienne conduite par le ministre d’État, ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara s’etait rendue à Bamako la semaine dernière. Après des rencontres avec les autorités de la transition, dont le colonel Assimi Goïta, un accord a été signé entre Abidjan et Bamako. Il leur a été également permis de voir les militaires.
C’est depuis le 10 juillet 2022 que des militaires ivoiriens sont emprisonnés au Mali. 49 au départ puis 46 après la libération de trois femmes pour des raisons humanitaires, Bamako accuse ces soldats de mercenariat. Une accusation que rejette Abidjan. Les autorités ivoiriennes soutiennent avec l’appui de l’ONU et de nombreux pays étrangers qu’il s’agit de militaires d’un contingent de soutien aux forces onusiennes basées au Mali.
Bruno Bayala / Oméga médias
