AprÚs avoir déclaré persona non grata, vendredi dernier, Barbara Manzi, la Coordonnatrice du SystÚme des Nations Unies au Burkina Faso, la cheffe de la diplomatie BurkinabÚ, Olivia Rouamba, a reçu, mardi, le Coordonnateur par intérim Abdouraouf Gnon-Kondé.
Selon le communiquĂ© des Affaires Ă©trangĂšres publiĂ© mercredi, « le reprĂ©sentant du SystĂšme des Nations unies est venu rĂ©affirmer la disponibilitĂ© de son institution Ă Ćuvrer toujours aux cĂŽtĂ©s du gouvernement de la Transition ».
« Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral et le SystĂšme des Nations unies restent disposĂ©s Ă poursuivre et Ă renforcer la collaboration avec le Burkina Faso et cela, conformĂ©ment aux orientations et prioritĂ©s dâordre politique, sĂ©curitaire et humanitaire du pays », a dĂ©clarĂ© Abdouraouf Gnon-KondĂ© dans le communiquĂ©.
« Câest un message dâassurance », a rĂ©agi la ministre Rouamba prĂ©cise le communiquĂ© poursuivant quâelle a rassurĂ© de la bonne disposition des autoritĂ©s de la Transition Ă collaborer avec les Nations unies qui restent un partenaire de taille.
« Du reste, au-delĂ des personnes, il sâagit avant tout de relations entre institutions et les institutions restent fortes ont reconnu les deux parties qui ont manifestĂ© leur satisfaction des Ă©changes », peut-on lire dans le communiquĂ©.
Vendredi, le gouvernement a déclaré Barbara Manzi persona non grata au Burkina.
La dĂ©sormais coordinatrice du systĂšme des Nations unies, selon la ministre des Affaires Ă©trangĂšres, avait, pour des raisons de sĂ©curitĂ©, demandĂ© lâĂ©vacuation des familles de diplomates des Nations unies en poste Ă Ouagadougou.
« La doctrine de persona non grata ne sâapplique pas aux fonctionnaires des Nations Unies, a rĂ©agi, samedi, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâONU AntĂłnio Guterres.
« En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommĂ©s par le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, et ne sont responsables que devant lâOrganisation et les Ătats membres des Nations unies sâengagent Ă respecter leur caractĂšre exclusivement international », pouvait-on lire dans la dĂ©claration du SG ajoutant: « conformĂ©ment Ă lâarticle 105 de la Charte, lâOrganisation bĂ©nĂ©ficie de privilĂšges et immunitĂ©s, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin dâexercer leurs fonctions au nom de lâOrganisation. Seul le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, en tant que Chef de lâadministration de lâOrganisation, est habilitĂ© Ă dĂ©cider, aprĂšs une enquĂȘte minutieuse, du retrait de tout fonctionnaire des Nations Unies ».
Lamine Traoré
