Au moins cinq enseignants ont été tués, dimanche, dans une attaque à Bittou dans la région du Centre-Est.
L’annonce a été faite, lundi, par le gouverneur de région qui parle d’une « attaque barbare » dans l’après-midi du dimanche 4 décembre 2022 faisant 4 morts.
« Parmi les victimes figurent 4 professeurs dont le proviseur du lycée départemental de Bittou », peut-on lire dans le communiqué.
De son coté, le ministère de l’éducation nationale dans un communiqué rendu public quelques minutes après celui du gouverneur, précise qu’un cinquième corps a été identifié et qu’il s’agit de celui de Moumouni Toubga, professeur de sciences physiques, toujours dans le même lycée départemental de Bittou. « Ce qui porte le bilan à 5 le nombre d’enseignants mortellement fauchés par la fusillade barbare de Bittou en ce dimanche », indique le ministère.
Selon le gouverneur Sayouba Sawadogo, « en mémoire des victimes, tous les établissements du préscolaire, du primaire, du post-primaire et du secondaire resteront fermés pour la journée du 05 décembre 2022 sur toute l’étendue du territoire régional ».
Quant à la Coordination régionale de la fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-Synter), elle évoque dans son propre communiqué la mort de 6 personnes dont 4 enseignants. La coordination dit condamner « énergiquement ces assassinats ignobles » et a invité ses militants ainsi que tous les travailleurs de l’éducation de la région à un « arrêt de travail [ce lundi] sur le territoire régional afin de marquer [sa] solidarité avec les familles éplorées en ces tristes moments ».
La coordination exige aussi « plus de sécurité dans [son] action quotidienne contre l’obscurantisme, la barbarie et la violence aveugle » et « demande aux camarades de rester chez eux et d’éviter tout regroupement d’enseignants dans les endroits non sécurisés ».
Lamine Traoré
