🔴 Initiative d’Accra : Confusion autour de l’annonce du déploiement de 2000 soldats au Burkina

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C’est la grande annonce du sommet tenu mardi et mercredi à Accra, dans la capitale ghanéenne : les pays membres ont décidé d’opérationnaliser, d’ici à un mois, la force conjointe prévue depuis plusieurs années. Ils comptent lever un premier contingent de soldats, qui seront basés à Tamalé, dans le nord du Ghana. Pour ce qui concerne le renseignement, il sera centralisé à Ouagadougou au Burkina Faso, à en croire le Premier ministre Burkinabè Apollinaire Kyelem qui a participé au sommet au nom du Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Cependant, une confusion s’est installée mercredi soir autour du déploiement au Burkina des 2000 premiers soldats de la force, sur un objectif de 10000 hommes à mobiliser. Dans son journal de 13h, la RTB, à travers son envoyé spécial, a mentionné que 2000 soldats de 7 pays seront déployés au Burkina, pour lutter contre les groupes terroristes. 3 heures après, elle publie un démenti, indiquant que contrairement à ce qui a été annoncé, « les soldats de la force conjointe de l’initiave d’Accra seront basés à Tamalé au Ghana et non déployés au Burkina ». La vidéo du journal télévisé a également été retirée des plateformes digitales de la chaîne.

Le démenti prend une forme officielle avec un communiqué du porte-parole du gouvernement. Publié en fin d’après-midi, ce communiqué informe qu’ « il n’a jamais été question de déployer des troupes étrangères sur le sol burkinabè ». « Les autorités de la Transition sont convaincues de la capacité du peuple burkinabè (…) à relever le défi historique de la restauration de l’intégrité du territoire national », assure Jean-Emmanuel Ouédraogo.

Sauf qu’en début de soirée, les services de communication de la Primature ont encore publié, sur leur page Facebook et sur des plateformes d’échanges avec des journalistes, un texte confirmant l’information donnée au « 13h » de la RTB. Le texte titré « Lutte contre le terrorisme : une force conjointe de 2000 hommes pour soutenir le Burkina Faso », a été retiré quelques minutes seulement après. Confusion !

Apollinaire Kyelem, lui, se satisfait de la décision d’opérationnaliser la force multinationale. « Au départ nous étions sceptiques », a confié le Premier ministre, qui dit avoir fait comprendre à la conférence que « nous attendions du concret ». « Si le terrorisme n’est pas vaincu au Burkina Faso il va s’étendre sur les pays limitrophes », a-t-il prévenu. Mais « nous avons été compris », se convainc-t-il.

 

Abdoul Fhatave Tiemtoré

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