AprĂšs le Mali, Paris nâĂ©carte pas un dĂ©part de ses forces spĂ©ciales du Burkina Faso. La France nâexclut donc pas la possibilitĂ© de retirer ses troupes prĂ©sentes au Burkina Faso, a fait savoir le ministre des ArmĂ©es, SĂ©bastien Lecornu, dans un entretien au JDD (Journal du dimanche).
« Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », a déclaré le ministre des Armées.
Le ministre des ArmĂ©es assure que Paris travaille « Ă une organisation du format des bases militaires existantes » et estime quâelles « devront garder certaines capacitĂ©s, pour protĂ©ger leurs ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armĂ©es locales ».
« Dâautres pays nous demandent Ă©galement un accompagnement dans la lutte contre le terrorisme. Pour que ce travail sâinstalle dans la durĂ©e, la question de la formation des officiers et des sous-officiers des armĂ©es africaines va ĂȘtre centrale », a indiquĂ© SĂ©bastien Lecornu.
Vendredi, une manifestation contre la prĂ©sence française au Burkina Faso a visĂ© lâambassade Ă Ouagadougou et la base militaire de Kamboinsin, pĂ©riphĂ©rie de la capitale, oĂč est stationnĂ© un contingent de forces spĂ©ciales de la force Sabre. La manifestation visait Ă sâopposer Ă la prĂ©sence française dans le pays.
Lamine Traoré