Dans une correspondance adressée au Bureau du Secrétaire général Adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, les autorités ivoiriennes ont annoncé « le retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). »
Cette décision du gouvernement ivoirien implique la fin de la rotation de ses militaires et policiers au Mali.
« … La relève de la compagnie protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’État Major (MSO) et des Officiers de Police (IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués » expliquent les autorités ivoiriennes.
En attendant la réponse des Nations Unies, Abidjan précise, dans la lettre, sa disponibilité « à redéployer les contingents retirés au Mali, dans les autres missions onusiennes de maintien de la paix ».
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par une brouille diplomatique entre Bamako et Abidjan autour de l’affaire des militaires ivoiriens interpellés au Mali
Arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, les soldats en provenance de Côte d’Ivoire ont été accusés par les autorités de la transition au Mali d’être des mercenaires venus « briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali ». Ils ont été inculpés mi-août pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ». 46 soldats ivoiriens demeurent toujours détenus au Mali après la libération de 3 soldates du contingent sous l’égide de la médiation du Togo.
Adam’s Kaled Ouédraogo
