🔴Burkina : le gouvernement rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du putsch manqué de 2015

0
1700

Cérémonie d’hommage aux victimes de l’insurrection populaire et du putsch manqué de 2015, le gouvernement de la transition ne déroge pas à la règle.  Le Premier ministre Appolinaire Kyelem de Tambela après avoir fait observer une minute de silence, a déposé ce lundi, une gerbe de fleurs au pied du monument des héros nationaux, en mémoire aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, et du coup d’Etat du 16 septembre 2015.

 

 

 

Ce fut un moment de recueillement pour les autorités gouvernementales, les parents et proches des victimes, venus commémorer cette journée d’hommage qui s’est tenue au monument des héros nationaux à ouaga 2000.

 

Cette cérémonie sobre et pleine d’émotion n’a pas connu de discours officiel. L’Unité d’action syndicale (UAS) dans une déclaration, a exigé « la lumière sur les auteurs et commanditaires des tirs contre les manifestants des 30 et 31 octobre 2014 ».

 

Les 30 et 31 octobre 2014, le Burkina Faso a connu une insurrection populaire contre le président Blaise Compaoré, qui, après avoir passé 27 années au pouvoir, tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.

 

A l’appel de l’opposition et des acteurs de la société civile, des milliers de burkinabè étaient sortis dans les rues à travers le pays pour faire échouer son projet de révision constitutionnelle.

 

La répression des manifestations organisées pour s’opposer à son projet a fait officiellement 24 morts et plus de 600 blessés, selon un comité d’expert désigné par le Premier ministre d’alors, Isaac Zida.

Blaise Compaoré démissionne et trouve refuge en  Côte d’Ivoire ou il a été naturalisé par Alassane Dramane Ouattara.

 

 

A la suite de la démission de Blaise Compaoré, le Burkina Faso entame une transition politique d’une année.

 

Cependant, en septembre 2015, alors que le pays se préparait à organiser l’élection présidentielle qui devrait mettre fin à la transition, un groupe de militaires de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), tente de faire tomber les autorités de la transition.

 

Des milliers de burkinabè descendent, encore une fois de plus, dans les rues pour s’opposer à ce coup d’Etat. Une quinzaine de personnes ont été tuées dans cette résistance.

 

Une dizaine de personnes, dont le général Gilbert Diendéré et le général Djibril Bassolet, ancien chef de la diplomatie burkinabè, ont été condamnés à des peines de 10 à 20 ans de prison dans le cadre du coup d’État manqué de septembre 2015.

 

Quant à l’insurrection populaire, le dossier est toujours pendant.

 

 

 

Laisser un commentaire