🔮 « Vous devez relever le dĂ©fi », PrĂ©sident du Conseil constitutionnel au Capitaine IB

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Retour sur l’adresse du PrĂ©sident par intĂ©rim du Conseil constitutionnel au Capitaine IB lors de la prestation de serment de ce dernier. Dans un langage franc et des mots bien choisis, le PrĂ©sident par intĂ©rim du Conseil constitutionnel, BouraĂŻma CissĂ©, s’est adressĂ© au PrĂ©sident de la Transition Ibrahim TraorĂ©, qui doit Ă  tout prix selon lui, sortir le pays du gouffre dans lequel il est enfoncĂ©.

« Monsieur le prĂ©sident, c’est Ă  vous qu’il appartient dĂšs Ă  prĂ©sent d’Ɠuvrer Ă  sortir le Burkina Faso des situations Ă  la base de cette instabilitĂ© au sommet de l’État depuis une dĂ©cennie », a dĂ©clarĂ© le sage du conseil constitutionnel.

« Permettez-moi, avec un regard de civil, d’insister sur cette libĂ©ration du pays car une partie de notre territoire est sous emprise terroriste », a dit le PrĂ©sident par intĂ©rim du Conseil constitutionnel et de poursuivre: « Je n’en dirai pas plus Ă  vous qui connaissez bien le terrain de la lutte contre le terrorisme ». « Dans tous les cas, c’est la situation sĂ©curitaire qui a conduit Ă  l’avĂšnement du MPSR et encore au recadrage que vous venez d’opĂ©rer en son sein », affirme-t-il.

Le Capitaine IB Ă  une obligation de rĂ©sultats selon BouraĂŻma CissĂ©. « Vous qui ĂȘtes venus pour redresser la barre, sachez que vous avez quasiment une obligation de rĂ©sultat car, pour paraphraser, le prĂ©sident Thomas Sankara, un de vos devanciers Ă  la tĂȘte de l’État : Celui qui n’a pas mieux fait que ses prĂ©dĂ©cesseurs n’a rien fait », a indiquĂ© le PrĂ©sident par intĂ©rim. « Vous devez relever le dĂ©fi », a-t-il ajoutĂ©.

« Vous avez pris sur vos Ă©paules de trĂšs lourdes charges. Il ne suffit pas de prendre le pouvoir. Encore faut-il savoir pouvoir l’assumer pleinement et bien au service du peuple burkinabĂš qui n’a que trop souffert », explique BouraĂŻma CissĂ© au Capitaine. « Faites en sorte que le peuple vous soit reconnaissant comme Ă  un digne fils au terme de la transition. Par la force des choses, vous devenez pratiquement le recours ultime », a-t-il prĂ©cisĂ©.

Lamine Traoré

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