Le PrĂ©sident Paul-Henri Damiba a dĂ©clarĂ© face aux burkinabĂš de New York que la lutte contre le terrorisme va au-delĂ de lâaction militaire. Le lieutenant-colonel a prĂŽnĂ© le dialogue avec les groupes armĂ©s tout en expliquant les raisons qui amĂšnent certains burkinabĂš Ă prendre des armes contre dâautres.
« Il y a des gens qui adhĂšrent parce quâon les attaque, on les gagne avec de lâargent », a dit le lieutenant-colonel poursuivant : « il y a dâautres qui adhĂšrent parce quâils arrivent Ă travailler leur cerveau sur des branches religieuses donnĂ©es ».
« Il y a dâautres qui rejoignent les groupes armĂ©s pour les questions de vengeance et câest lĂ -bas que câest trĂšs important », a indiquĂ© le PrĂ©sident du Faso.
« Quand tu vois quâon a tuĂ© ta famille, quelque soit la cause, directement ou indirectement, quand tu perds soit ton papa, soit ta maman ou bien tes frĂšres et sĆurs dans ces zones, tu nourris forcĂ©ment le sentiment de vengeance », a-t-il expliquĂ©.
« On a beaucoup de fils et filles qui ont rejoint les groupes armĂ©s pour des dĂ©sirs de violences soit parce quâils pensent que leurs parents sont morts pour les actions des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© ou des actions de Volontaires pour la dĂ©fense de la patrie (VDP) », a dĂ©clarĂ© le PrĂ©sident Damiba. « Souvent quand une action est mal faite sur le terrain que ça soit par les forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© ou bien par les VDP, ça rĂ©volte les gens. Les gens ont besoin de chercher des endroits oĂč ils se sentent en sĂ©curitĂ© pour venir rĂ©gler leurs compte. Nous pensons que le dialogue est trĂšs important. Et ça donne des fruits », a affirmĂ© le PrĂ©sident du Faso. « Il y a des combattants qui viennent dĂ©jĂ remettre leurs armes. Ce processus marche trĂšs bien », rassure Damiba qui prĂ©cise que payer les hĂ©licoptĂšres, les avions de chasse (…) ce nâest pas suffisant. « Lâaction militaire a ses limites en tant que rĂ©ponse au terrorisme. Donc il faut coupler lâaction militaire Ă dâautres formes dâaction », indique le PrĂ©sident dâun Faso. « Je pense que le dialogue est une nĂ©cessité », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Lamine Traoré