🔴ALERTE -Procès_Dabo Boukary –

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« Cette audience me permettra de déposer ce fardeau qui pèse sur moi ». (Mamadou Bamba, accusé) A la barre ce lundi, Mamadou Bamba dit vouloir déposer un « fardeau » qu’il porte depuis trente deux ans et ce, avec « transparence » et qu’importe le prix.

 

Prétendu « indique » des militaires de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui ont enlevé l’étudiant en 7e année de médecine Dabo Boukary le 19 mai 1990, Mamadou Bamba, nie les faits et dresse sa défense. « Ce crime a été commis sous un régime (Régime Compaoré NDLR) dont je suis membre.

 

Je suis victime de mon statut de militant », explique l‘accusé. Lui-même, étudiant en médecine à l’époque et par ailleurs Président du Comité révolutionnaire des universités, Mamadou Bamba, affirme ne pas connaître les militaires qui ont enlevé Dabo Boukary le 19 mai 90 à l’université de Ouagadougou, à l’exception de Maïga, un « réputé élément », à l’époque, de la garde prétorienne de Blaise Compaoré. « Au jour du 19 mai (1990), j’étais de permanence. J’ai constaté l’arrivée des militaires.

A l’arrivée, personne ne s’etait adressée à moi. Seul Maïga que je reconnais, puisqu’il s’était présenté à moi », a affirmé Mamadou Bamba en démentant le rôle d’« indique » des militaires au sein de l’université, qui lui est attribué. À en croire l’accusé, sa « mission » de Président du Comité révolutionnaire des universités était seulement « d’oeuvrer que le maximum d’étudiants deviennent des révolutionnaires », et il ne rendrait compte qu’à l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB).

Mamadou Bamba, accusé de « complicité d’arrestation illégale et de séquestration aggravée », est le premier à passer à la barre. Il laisse la barre au général Gilbert Diendéré après plusieurs heures devant les juges.

 

Yaya Diomandé et Ibrahim Niaoné

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