Le 4e congrĂšs mondial du Pulaaku sâest ouvert, jeudi, Ă Ouagadougou. Des reprĂ©sentants de la communautĂ© peulh venue du Niger, du Mali, de la Mauritanie, de lâAllemagne, du Togo et naturellement du Burkina Faso prennent part Ă ce congrĂšs qui sâachĂšve le 17 septembre prochain. Les participants vont rĂ©flĂ©chir sur le thĂšme: « la contribution du Pulaaku Ă la promotion de la paix au Sahel ».
Le terrorisme nâa pas un visage ethnique encore moins un visage peulh. Câest ce message que les leaders peulh veulent faire passer Ă travers ce 4e congrĂšs mondial du Pulaaku.
Le chef du gouvernement, Albert OuĂ©draogo, qui a prĂ©sidĂ© la cĂ©rĂ©monie dâouverture de cette rencontre a, au nom du PrĂ©sident du Faso, saluĂ© lâinitiative et dâindiquer que lâinitiative vise Ă engager une large rĂ©flexion pour la recherche de la paix au Sahel.
« Vos actions en faveur de la recherche de la paix sont en parfaite harmonie avec lâappel du chef de lâEtat, pour une contribution citoyenne aussi bien Ă la lutte contre le terrorisme que pour le dĂ©veloppement tout court », a dit le Premier ministre.
« Le combat engagĂ© par notre pays contre le terrorisme, intĂšgre celui contre les effets induits, tels la stigmatisation, la radicalisation Ă connotation ethnique ou religieuse », a dĂ©clarĂ© le Premier ministre avant dâinviter les BurkinabĂš Ă l’esprit de discernement, de concorde sociale et d’unitĂ© nationale, selon lui, gage d’un vivre-ensemble harmonieux et paisible. Et justement pour le chef du gouvernement, « les leaders et modĂšles connus et reconnus des diffĂ©rentes communautĂ©s, doivent aider Ă sortir du piĂšge de la stigmatisation ».
« Il est clair pour chacun et pour tous, que notre attitude non Ă©quivoque, nos discours et actions lisibles, constituent Ă n’en pas douter, le remĂšde le plus Ă©vident contre la stigmatisation pour un vivre-ensemble apaisé », a affirmĂ© M. OuĂ©draogo.
« Il nous appartient donc Ă nous, leaders, de prendre des mesures adĂ©quates pour y faire face. Si nous sommes indexĂ©s aujourdâhui, câest que nous sommes incompris, car notre communautĂ© est par essence un peuple de paix », a dit pour sa part le co-parrain de lâĂ©vĂ©nement, Amadou Dicko.
Et au prĂ©sident du comitĂ© dâorganisation du congrĂšs, Issa Diallo dâexpliquer que la question peulh nâest pas uniquement la question des Peulh. Câest avant tout, selon M. Diallo, la question de la gouvernance dans un Sahel oĂč lâEtat a parfois failli. Câest aussi, a-t-il poursuivi, la question du changement climatique dans un Sahel oĂč la pression dĂ©mographique se fait de plus en plus ressentir. La question peulh, enfin toujours selon lui, câest la question des populations vulnĂ©rables face Ă des prĂ©dateurs ayant des agendas cachĂ©s.
« Une dĂ©finition restrictive du Pulaaku pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă penser que ça ne concerne que les Peuhls. En rĂ©alitĂ©, câest une culture, une lecture du monde, un phĂ©nomĂšne qui est comme un courant et qui se dĂ©place au sein de la sociĂ©tĂ© », a affirmĂ© le ministre des Affaires religieuses et coutumiĂšres Issaka Sourwema.
Mieux comprendre les enjeux du terrorisme, travailler Ă transformer les personnes engagĂ©es dans le terrorisme, partager les bonnes pratiques dans le domaine de lâĂ©levage et contribuer Ă arrĂȘter les exĂ©cutions extrajudiciaires des peulh, du seul fait de leur appartenance ethnique, sont les autres objectifs de ce 4e congrĂšs mondial du Pulaaku.
Lamine Traoré
Vive pullaku
Vivement que tous les enfants peuls partent Ă l’Ă©cole !
Vivement l’Ă©veil de conscience de tous.
Vivement l’engagement de tous pour le retour de la paix dans le SAHEL.