🔴 Frappes aériennes de l’armée – « Il ne sert à rien de massacrer tout sur son passage ». (CISC)

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Le porte-parole du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) Dr Daouda Diallo a invité, mercredi, les nouvelles autorités et le nouveau commandement militaire à revoir la conduite des aéronefs et la conduite des frappes qui, dit-il, endeuillent les populations civiles.

« Il ne sert à rien de massacrer tout sur son passage parce que ce qui vient d’arriver n’est pas un cas isolé », a déploré le lauréat du Prix Martin Ennals 2022. « Depuis deux ans ces mêmes aéronefs font des bavures, des exactions sur le terrain », a-t-il poursuivi.

Daouda Diallo reconnaît tout de même que c’est un effort que le commandement militaire Burkinabè vient de faire en reconnaissant clairement s’être trompé à travers des frappes.

Également, « c’est aussi l’occasion pour ce communiqué de donner tort aux activistes mercenaires qui tendaient à semer la confusion et à accuser un pays voisin, le Togo déjà », a affirmé le porte-parole du CISC.

Plus tôt mercredi, l’armée burkinabè a reconnu avoir tué par mégarde, des civils, sans préciser le nombre, dans des frappes aériennes qui ciblaient de présumés groupes terroristes dans des localités de l’Est.

« Une enquête a immédiatement été ouverte en vue de situer les responsabilités », a précisé l’état-major.

Mi-juin, au moins 13 personnes avaient été tuées sur le site d’orpaillage du village de Somlamisguima dans la commune rurale de Nésséré, province du Bam dans le Centre-nord.

Des témoins avaient alors indiqué à Oméga que ces personnes ont été tuées dans des frappes aériennes. Une information aussi confirmée par la plateforme Sahel Security Alerts évoquant des frappes aériennes de l’armée de l’air dans la zone.

Lamine Traoré , Yasmina Ouili

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