🔮 ALERTE – 21 personnes enlevĂ©es par de prĂ©sumĂ©s soldats Ă  Tenado et Zamo dans le Centre-ouest. (CISC)

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Le Collectif contre l’ImpunitĂ© et la stigmatisation des communautĂ©s (CISC) a dĂ©noncĂ©, lundi, l’enlĂšvement et la disparition de 21 personnes depuis le 16 juillet dernier dans les communes de Tenado et de Zamo dans la rĂ©gion du Centre-ouest par de prĂ©sumĂ©s forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©. Le collectif dit ĂȘtre saisi par plusieurs tĂ©moins et de parents de victimes.

« Les tĂ©moignages faisaient Ă©tat de plusieurs cas d’enlĂšvement et de disparitions forcĂ©es de leurs proches. Au total, ce sont 21 personnes qui ont Ă©tĂ© enlevĂ©es dans les villages de Guigui, Bow et de Tiogo aux environs de minuit », selon le communiquĂ© publiĂ© par le CISC qui prĂ©cise que ces tĂ©moignages concordants dĂ©crivent les prĂ©sumĂ©s auteurs de ces enlĂšvements comme Ă©tant des Ă©lĂ©ments des Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ© (FDS) qui Ă©taient en treillis de l’armĂ©e du Burkina.

Pour le collectif, « depuis les disparitions forcĂ©es de ces victimes, aucun de leurs proches n’a eu droit Ă  une explication sur les motifs de ces enlĂšvements malgrĂ© les dĂ©marches entreprises auprĂšs des autoritĂ©s administratives et sĂ©curitaires ». « Ils ne savent mĂȘme pas oĂč sont gardĂ©es les personnes enlevĂ©es et portĂ©es disparues depuis lors », ajoute le CISC.

Le collectif interpelle « certains Ă©lĂ©ments des FDS Ă  se dĂ©partir de l’idĂ©e et de la pratique de disparitions forcĂ©es ou d’enlĂšvements sans donner un minimum d’explications aux familles », ajoute le communiquĂ© et de poursuivre que ce comportement est une violation trĂšs grave des droits humains, sĂšme la terreur et dĂ©truit la confiance entre populations et FDS qui sont censĂ©es les protĂ©ger. Le CISC, invite aussi tous les acteurs Ă  lutter contre la stigmatisation, l’exclusion et l’iniquitĂ©, les autoritĂ©s Ă  traiter avec dignitĂ© toutes les personnes qui sont interpellĂ©es dans les zones contrĂŽlĂ©es par l’Etat afin d’Ă©viter de les pousser vers le camp ennemi, les autoritĂ©s administratives et militaires Ă  permettre aux parents des victimes enlevĂ©es Ă  leur rendre visite pour apaiser la situation de psychose qui rĂšgne sur le terrain ».

Aussi, le Collectif contre l’ImpunitĂ© et la stigmatisation des communautĂ©s « invite les autoritĂ©s nationales Ă  mettre fin aux cas des disparitions forcĂ©es qui sont de plus en plus enregistrĂ©es dans plusieurs rĂ©gions du Burkina », note le communiquĂ©.

Lamine Traoré

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