🔴 Le terrorisme ne concerne pas seulement le Burkina mais la sous-région. (Umaro Sissoco Embalo)

Le Président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en visite à Ouagadougou a reconnu, dimanche, que la situation sécuritaire difficile ne concerne pas seulement que le Burkina, mais toute la sous-région. C’était à l’issue d’un tête-à-tête avec le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

« La question de la sécurité ce n’est pas seulement le Burkina Faso », a déclaré le Président Embalo en mission de la Cedeao à Ouagadougou. « C’est une question sous-régionale », a-t-il dit et de poursuivre : « ce n’est pas parce que c’est ce gouvernement qu’il n’y aura pas des attaques terroristes ».

« Nous avons eu de très bonnes discussions avec les autorités burkinabè. Le Président du Faso a fait l’évaluation des engagements qui ont été pris depuis le dernier sommet de la Cedeao. Il a montré la vision du gouvernement et les différents points sur lesquels ils doivent se focaliser », a affirmé le Président Bissau-guinéen qui, pour cette visite est accompagné du Président de la commission de la Cedeao Omar Alieu Touray et du médiateur de la Cedeao pour le Burkina Mahamadou Issoufou, l’ancien chef-d’Etat nigérien.

Le délai de la Transition reste fixe et inchangé. « Nous avons dit que c’est très important le délai de 24 mois de transition. Un délai à partir du 1er juillet 2022 jusqu’au 1er juillet 2024 », a dit Embalo.

« Et les grands axes de la transition, c’est le défi sécuritaire et humanitaire, le retour à l’ordre constitutionnel, la mobilisation des ressources et la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation comprenant le médiateur de la CEDEAO, l’Union africaine, les représentants de l’ONU à Ouagadougou sous la coordination du médiateur », a-t-il ajouté. « Cela, jusqu’à la fin de la transition », précise-t-il.

« Nous saluons le gouvernement pour les progrès réalisés sur le terrain. Nous devons tous nous mobilisés aux côtés du Burkina Faso. Nous appelons une mobilisation autour du gouvernement de Transition », a terminé Umaro Sissoco Embalo qui doit rencontrer d’autres acteurs de la transition notamment le Premier ministre, l’Assemblée législative de la transition, les partis politiques et certaines organisations de la société civile. Sa visite prend fin demain lundi.

Lamine Traoré