Le ministĂšre de la justice a expliquĂ©, vendredi, la rĂ©pudiation de la nationalitĂ© burkinabĂš des 27 personnes. Pour le ministĂšre câest « un droit reconnu par la loi dans notre pays ».
Le ministĂšre dit rassurer lâopinion publique nationale que « la prise de ce dĂ©cret autorisant la rĂ©pudiation de la nationalitĂ© burkinabĂš par vingt-sept (27) [des] compatriotes est prĂ©vue par le Code des Personnes et de la Famille en vigueur depuis le 4 aoĂ»t 1990. Les dispositions de ce code (articles 140, 144, 186 et 188) prĂ©voient que lâautorisation soit accordĂ©e par dĂ©cret », peut-on lire dans le communiquĂ©.
Selon le ministĂšre, « la facultĂ© de rĂ©pudier la nationalitĂ© burkinabĂš est donc un droit reconnu par la loi dans [le] pays en lâoccurrence le Code des Personnes et de la Famille et est conforme aux engagements internationaux souscrits par le Burkina Faso notamment la Convention des Nations Unies sur la rĂ©duction des cas dâapatridie de 1961, ratifiĂ©e par le Burkina Faso le 3 aoĂ»t 2017″.
« Certains pays qui nâadmettent pas la double nationalitĂ© exigent la rĂ©pudiation de la nationalitĂ© dâorigine avant lâobtention de leur nationalité », indique le communiquĂ© prĂ©cisant que [les] compatriotes rĂ©sidents notamment en Allemagne, en Autriche ou en SlovĂ©nie ont souvent demandĂ© et obtenu la rĂ©pudiation de la nationalitĂ© burkinabĂš pour embrasser celle du pays dâadoption dans lequel ils sont Ă©panouis tout en conservant de fortes relations historiques avec leur pays dâorigine.
La rĂ©pudiation de la nationalitĂ© BurkinabĂš nâest donc pas un fait nouveau et le communiquĂ© explique quâen 2021, deux dĂ©crets dâautorisation de rĂ©pudiation ont Ă©tĂ© pris par le gouvernement concernant quatorze (14) et quatre-vingt-dix-huit (98) BurkinabĂš et de poursuivre quâen 2019, deux dĂ©crets dâautorisation de rĂ©pudiation ont Ă©tĂ© pris par le gouvernement et concernaient quarante-six (46) et douze (12) BurkinabĂš.
Mercredi dernier, en Conseil des ministres, le gouvernement adopté un décret qui autorisation la répudiation par 27 personnes de la nationalité burkinabÚ. Le décret avait suscité une vive polémique.
Lamine Traoré