🔴 URGENT – Abidjan dément la thèse de Bamako et demande une libération sans délai de ses soldats

La Côte d’Ivoire a demandé, mardi, au Mali de « libérer sans délai les [49] militaires arrêtés » dimanche à l’Aéroport International Président Modibo Keita-Senou de Bamako. Selon Abidjan, « contrairement aux allégations du gouvernement du Mali, ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE).

Selon le gouvernement ivoirien qui a tenu ce mardi un conseil national de sécurité, « la présence de ce détachement des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes ». Abidjan explique qu’en vertu d’une convention signée, en juillet 2019, entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations Unies, et conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique signé avec la Société Sahel Aviation Service (SAS), des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. « Depuis cette date, 7 contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté », peut-on lire dans le communiqué du conseil national de la Sécurité.

Les autorités Ivoiriennes affirment que les militaires sont arrivés le 10 juillet 2022 et une

copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires

maliennes, pour attester de la régularité de la mission. Elles précisent aussi que le Ministère des Affaires Étrangères de la Coopération Internationale ainsi que le Chef d’État-major des Forces Armées maliennes, en ont reçu copie.

Alors, « aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre, à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les

Nations Unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les

procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », indique Abidjan.

En conséquence, « le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés », note le communiqué.

Les militaires arrêtés qualifiés de « mercenaires » par Bamako

Le Mali a considéré, lundi dans un communiqué » les 49 militaires ivoiriens comme des « mercenaires, tels que définis par la Convention de l’OUA sur l’élimination du mercenariat en Afrique ».

Le pays affirme que « le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la Refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».

Il a aussi décidé de mettre fin, avec effet immédiat, à l’activité de protection de la Compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » par des forces étrangères et exige leur départ immédiat du territoire malien

Enfin le Mali compte mettre à la disposition des autorités judiciaires compétentes les quarante-neuf(49) militaires ivoiriens interpellés.

Lamine Traoré