C’est un sombre tableau que peint le « cadre deux heures pour nous, deux heures pour Kamita » de la gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso. Pour cette structure qui était face à la presse ce 11 juillet, le MPSR a déçu les espoirs suscités aux lendemains du putsch du 24 Janvier 2022. « En lieu et place d’une stratégie de défense et de restauration de l’intégrité du territoire, c’est plutôt une restauration de luxe qui fut offert au gouvernement de transition et une incompétence notoire dans la définition d’une véritable stratégie nationale de défense » a laissé entendre Serge Bayala, secrétaire du cadre deux heures pour nous, deux heures pour Kamita.
Et à l’heure du bilan, Serge Bayala estime que six mois après l’avènement du MPSR « l’échec de sa gouvernance sécuritaire est patent ». Il a invité donc les autorités de la transition « à un sursaut d’orgueil pour l’honneur de la tenue militaire et dans la défense du drapeau national. » Sur le dialogue avec les groupes terroristes annoncé par le gouvernement, le Cadre deux heures pour nous, deux heures pour Kamita n’a pas caché son scepticisme quant aux chances de succès de cette main tendue de l’Etat estimant que « la négociation ne produit des résultats positifs et durables que lorsque le camp d’en face est en position de faiblesse. »
Adam’s Kaled Ouédraogo et Moumouni Tamboura
