ATTAQUE A BOURASSO : Le bilan passe à 22 morts

0
770

L’attaque intervenue dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 juillet 2022, dans la commune rurale de Bourasso (Province de la Kossi), aura fait finalement au moins 22 personnes tuées. Joint au téléphone par Oméga média en début d’après-midi, un confrère de Nouna avait confirmé le chiffre d’au moins 18 morts ce qui correspond, d’après lui, au nombre de corps effectivement dénombrés lundi matin après le massacre. Mais certaines autres sources locales parlaient de 24 morts. Ce n’est que plus tard, en fin d’après-midi, qu’un communiqué du Gouverneur de la Région de la Boucle du Mouhoun a précisé que l’attaque a fait 22 morts.

C’est dans la nuit du dimanche à lundi que les hommes armés sont arrivés en nombre impressionnant dans le village. Selon plusieurs témoignages concordants, ils ont réuni les villageois dans un espace vide près de l’Eglise, sous le prétexte de leur passer des informations. Alors que l’entretien était en cours, d’autres hommes armés ont isolé certains villageois en les conduisant derrière l’église pour ensuite les tuer par coup de feu. Pris de panique suite aux détonations, les autres villageois ont fui dans leurs concessions. Ils y ont été rejoints par les assaillants qui ont tué certains d’entre eux à bout portant.

Le lendemain matin, plusieurs corps ont été découverts, gisant dans leur sang. Des corps restés abandonnés jusqu’à l’après-midi. Les rescapés interloqués n’avaient pas le temps de s’en occuper. Ils ont plié bagages après le départ des derniers terroristes peu après 7 heures. Ils sont partis par vagues successives vers Nouna pour les uns, et vers Dédougou pour les autres. En plus de Bourasso, d’autres villages voisins comme Lékuy, se sont aussi vidés de leurs habitants.

Dans son communiqué, le gouverneur Babo Pierre Bassinga rassure que des mesures ont été prises pour accueillir les populations qui se sont déplacées vers Nouna et Dédougou. Il précise aussi que les forces de défense et de sécurité « se sont déportées sur les lieux et y ont procédé à des opérations de ratissage et de sécurisation ».

Paul-Miki Roamba

Laisser un commentaire