La visite du médiateur de la CEDEAO à Ouagadougou a pris fin samedi. Mahamadou Issoufou, arrivé plus tôt vendredi, a multiplié plusieurs rencontres avec les autorités de la Transition dont le Président Damiba. Le médiateur qui a évalué la situation sécuritaire et humanitaire du pays s’est dit préoccupé avec, dit-il, « 40% du territoire sont hors du contrôle de l’Etat ».
L’ancien Président nigérien Mahamadou Issoufou en rencontrant les autorités de la Transition a abordé des questions liées à la sécurité, au retour à l’ordre constitutionnel normal, à l’humanitaire et au développement. Avec le Président Damiba, le médiateur a reconnu que la situation sécuritaire est très difficile en témoigne les événements de Seytenga.
« Ces événements de Seytenga prouvent combien la situation sécuritaire demeure difficile. Depuis les premières attaques, en 2015-2016, il a été enregistré au Burkina des milliers de morts et de blessés. Aujourd’hui 40% du territoire sont hors du contrôle de l’Etat », a déclaré à l’issue de sa rencontre avec le Président Damiba.
Selon le médiateur Issoufou, le Burkina connaît aujourd’hui une crise multidimensionnelle. « (…) sécuritaire, humanitaire, politique, socio-économique. Pour en sortir, le Burkina a besoin du soutien de tous ses amis. La CEDEAO souhaite rester à ses côtés et moi en tant que médiateur je me force de tout faire pour qu’il en soit ainsi »
Mahamadou Issoufou a rappelé la nécessité de convenir d’un chronogramme de Transition acceptable de tous pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Tout en saluant les efforts des autorités de la Transition en faveur de l’Ancien Président Roch Kaboré le médiateur a rappelé sa liberté totale, comme l’ont exigé les chefs d’Etat lors de leur dernier sommet extraordinaire début juin à Accra.
Le médiateur Issoufou dit repartir avec la délégation de la CEDEAO, réconforté de l’ouverture d’esprit, de l’ouverture au dialogue du Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
Le médiateur fera le point aux chefs d’Etat de la CEDEAO lors du prochain sommet ordinaire prévu le 3 juillet prochain toujours à Accra.
Lamine Traoré
