🔴 ALERTE CEDEAO – Le médiateur devra faire éviter au Burkina Faso d’éventuelles sanctions

OUAGADOUGOU le 17 juin – Il est 10h30 à l’aéroport de Ouagadougou. Un des avions de la flotte présidentielle du Ghana s’est posé sur le tarmac. À son bord, l’ancien Président du Niger Mahamadou Issoufou, le Président de la commission de la CEDEAO Jean-Claude Kassi Brou et le commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité le Général Francis Behanzin.

À leur descente, ils ont été accueillis par la ministre des Affaires étrangères Olivia Rouamba et certaines autorités militaires. Après un bref entretien dans le salon d’honneur de l’aéroport, le cortège s’est dirigé au pied-à-terre du médiateur, l’hôtel Lancaster, l’ex Laïco. Puis au palais présidentiel de Kosyam où Mahamadou Issoufou a eu un entretien avec le Président du Faso, selon plusieurs de nos sources.

Les enjeux

Quels sont les enjeux de cette visite du médiateur de la CEDEAO à Ouagadougou? Déjà, c’est une prise de contact. Les désaccords entre la CEDEAO et les autorités de la Transition sont connus: 1, – la durée de trois ans de la transition proposée par Ouagadougou n’est pas consensuelle. 2- l’ancien Président Roch Kaboré est toujours privé de sa liberté. Les chefs d’Etat ont demandé sa « liberté totale ». 3- l’insécurité est grandissante avec comme conséquence, l’énorme crise humanitaire.

L’enjeu principal de la visite de Mahamadou Issoufou sera de concilier la position des militaires au pouvoir et celle de la CEDEAO sur ces différents points de désaccords notamment la durée de la transition. Mais surtout, le médiateur devra travailler à permettre au pays, d’éviter d’éventuelles sanctions de l’organisation régionale le 3 juillet prochain à Accra lors de son sommet ordinaire.

Lamine Traoré