Le Président du parti « Le Faso autrement » a appelé, mardi, les BurkinabÚ à accompagner les autorités de la Transition, suite aux attaques de Seytenga au Sahel, le week-end dernier.
« Nous invitons tout BurkinabĂš, quelle que soit son appartenance politique et sociale, Ă accompagner les AutoritĂ©s de la Transition dans leur mission recadrĂ©e et recentrĂ©e sur la reconquĂȘte de lâintĂ©gralitĂ© du territoire national et la restauration de la sĂ©curitĂ© et du vivre ensemble, autrefois symbole du Pays des Hommes intĂšgres », a indiquĂ© le parti dans sa dĂ©claration publiĂ©e mercredi.
Selon le parti dâAblassĂ© OuĂ©draogo, le succĂšs de cette mission ne sera possible que si les FDS, les VDP, les politiques, les OSC et les populations travaillent ensemble, main dans la main dans lâunitĂ© et le patriotisme comme un seul homme, pour sauver notre mĂšre patrie, le Burkina Faso.
Le parti « Le Faso autrement » qui a condamnĂ© « avec fermetĂ© ces massacres horribles et indescriptibles », a appelĂ© « la population Ă rester derriĂšre [les] forces en lutte sur le terrain et Ă leur apporter tout le soutien dans cette lutte pour la dĂ©fense de notre patrie et lâexistence mĂȘme du Burkina Faso ».
« Ne dit-on pas que quand la pluie vous bat, il est inutile de vous battre mais de vous unir pour vous protĂ©ger et relever tous les dĂ©fis communs auxquels vous ĂȘtes confrontĂ©s ? », sâest interrogĂ© le parti.
Les attaques de Seytenga ont fait 79 mort. Le gouvernement avait annoncĂ©, lundi soir, 50 morts. Mardi matin, il a revu ce bilan Ă la hausse en indiquant que les unitĂ©s d’intervention dĂ©ployĂ©es dans la commune de Seytenga ont retrouvĂ© 29 nouveaux corps.
« Ce chiffre s’ajoute Ă la cinquantaine de corps sans vie dĂ©jĂ trouvĂ© portant le bilan provisoire des victimes des tueries Ă 79 morts », pouvait-on lire dans le communiquĂ© du gouvernement.
Le PrĂ©sident du Faso, lundi nuit, a dĂ©crĂ©tĂ© un deuil national de 72 heures allant du mardi 14 juin Ă 00 heure au jeudi 16 juin Ă 24 heures, en mĂ©moire aux victimes de l’attaque perpĂ©trĂ©e contre les populations civiles de Seytenga.
Le dĂ©cret prĂ©cise que pendant la pĂ©riode du deuil les drapeaux sont mis en berne sur les Ă©difices publics et les reprĂ©sentations du Burkina Faso Ă l’Ă©tranger. D’autre part, les rĂ©jouissances populaires et les manifestations Ă caractĂšre festifs sont interdites.
Multiplication des attaques dans la zone
Dimanche, 4 policiers ont Ă©tĂ© tuĂ©s, 2 portĂ©s disparus et 2 autres blessĂ©s dans lâattaque du dĂ©tachement de la Compagnie RĂ©publicaine de SĂ©curitĂ© (CRS), Ă Yakouta, Seno, rĂ©gion du Sahel, avait annoncĂ© la police dans un communiquĂ©.
Avant cela, jeudi dernier, 4 gendarmes du dĂ©tachement de Barani ont Ă©tĂ© tuĂ©s et une dizaine dâautres blessĂ©s. Selon lâarmĂ©e, plusieurs prĂ©sumĂ©s ont Ă©tĂ© neutralisĂ©s et dâautres capturĂ©s.
Le PrĂ©sident du Faso sâĂ©tait rendu dans le dĂ©tachement de Barani pour saluer « la tĂ©mĂ©ritĂ© et magnifier lâhĂ©roĂŻsme des Ă©lĂ©ments », selon le communiquĂ© de la prĂ©sidence. Il a par la suite dĂ©corĂ© lâensemble du personnel du dĂ©tachement de Barani de « la Croix du combattant ».
Toujours jeudi, 11 gendarmes ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans une autre attaque, celle de la Brigade Territoriale de Gendarmerie Ă Seytenga dans la mĂȘme province du SĂ©no.
Non loin de lĂ , samedi, 6 villageois ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă Alga, dans la commune rurale de Bourzanga (Centre-nord), avaient confiĂ© Ă OmĂ©ga plusieurs sources locales. Les tĂ©moins sur place avaient Ă©galement indiquĂ© Ă Omega qu’aprĂšs avoir terrorisĂ© les populations qui ont massivement pris la fuite, les assaillants ont emportĂ© du bĂ©tail des villageois et ont mis le feu Ă des concessions, avant de disparaitre dans la nature. Une attaque non confirmĂ©e par les autoritĂ©s.
Lamine Traoré