« La transition doit rĂ©gler des problĂšmes institutionnels sĂ©curitaires Ă minima et faire une passe millimĂ©trĂ©e Ă un prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu », a indiquĂ© Serge Daniel, journaliste et Ă©crivain. Selon lui, « ce nâest pas possible que la transition rĂšgle tous les problĂšmes sĂ©curitaires ». Le journaliste qui a pris part samedi dernier Ă Accra au Ghana au double sommet CEDEAO/UEMOA est lâinvitĂ© de la rĂ©daction. Serge Daniel depuis Accra rĂ©pond aux questions de notre envoyĂ© spĂ©cial Lamine TraorĂ©.
RADIO Oméga : Bonjour Serge Daniel
Serge DANIEL : Bonjour !
RADIO OmĂ©ga : Le double sommet de la CEDEAO et de lâUEMOA a pris fin le samedi dernier Ă Accra, quâest-ce que vous, vous retenez de ce sommet ?
Serge DANIEL : Il y a eu trois problĂšmes. Câest un sommet extraordinaire sur trois pays. La GuinĂ©e, câest attention nous voulons un calendrier. Nous ne sommes pas dâaccord avec le dĂ©lai que vous donnez pour la transition. Le Burkina câest oui, vous ĂȘtes sur la bonne voie, mais un effort encore. Et le Mali, nous maintenons les sanctions jusquâau 03 juillet prochain, lâautre sommet, parce quâil faut encore accorder nos violons sur des principes et nous pourrons lever graduellement ces sanctions.
RADIO OmĂ©ga: Sur le Burkina, trente-six mois câest trop pour la CEDEAO ?
Serge DANIEL : Ils disent non seulement trente-six mois câest trop, mais il y a des dĂ©tails. La CEDEAO  a, au sommet dâAccra ici, a estimĂ© que par exemple lâancien prĂ©sident Roch Christian KABORE, nâest pas totalement libre et que ce nâest pas normal. Il y a aussi des dĂ©cisions Ă prendre pour que le prĂ©sident soit effectivement libre, totalement libre de ses mouvements. Ăa Ă©tĂ© dit.
RADIO OmĂ©ga: Lâautre aspect sĂ©curitaire et humanitaire que connait le Burkina Faso, est-ce-que tiendra compte de cela ?
Serge DANIEL : Oui je pense, la situation est difficile pour le Burkina Faso, mais ce nâest pas la transition qui va rĂ©gler tous les problĂšmes sĂ©curitaires du Burkina Faso. Ce nâest pas possible que la transition rĂšgle tous les problĂšmes sĂ©curitaires. La transition doit rĂ©gler des problĂšmes institutionnels sĂ©curitaires Ă minima et faire une passe millimĂ©trĂ©e Ă un prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu pour que lui, il organise, il met un plan par exemple sĂ©curitaire dans la rĂ©gion des trois frontiĂšres dont le Burkina Faso profond. Câest ce que jâai entendu ici dans les couloirs.
RADIO OmĂ©ga : Un mĂ©diateur nommĂ©, Mahamadou Isoufou, lâancien prĂ©sident du Niger, pour faire la mĂ©diation au Burkina ?
Serge DANIEL : Dâabord câest intĂ©ressant parce que câest un prĂ©sident qui a quittĂ© le pouvoir au terme des deux mandats. Il nâa pas cherchĂ© Ă traficoter. Ăa peut ĂȘtre quelque chose dâutile. Ensuite vous savez quâil a deux autres outils. Il a plusieurs outils. Il sâoccupe de lâintĂ©gration Ă©conomique, parce que le problĂšme du Burkina Faso, câest aussi ça. Je pense que câest une bonne chose.
RADIO Oméga : Sur la Guinée aussi, un médiateur Ibn CHAMBAS
Serge DANIEL : Alors lui il est contestĂ© en revanche. Il est contestĂ© en GuinĂ©e. Les guinĂ©ens nâen veulent pas. Et vous savez, câest difficile. Vous ne pouvez pas imposer quelque chose Ă un pays.
RADIO OmĂ©ga : Les chefs dâEtats ont reportĂ© leurs dĂ©cisions au 03 juillet prochain, câest dans un mois. Finalement on se dit, rien nâa Ă©tĂ© discuté ?
Serge DANIEL : Il y aura des dĂ©lĂ©gations au Mali, en GuinĂ©e et au Burkina Faso, pour faire avancer les choses. Ăa fait quand mĂȘme trois semaines. On a encore quatre semaines. Câest vrai que ça va vite, mais je pense que dâici lĂ , on devrait pouvoir voir la fumĂ©e blanche comme on le dit. Le cas du Mali, câest quand mĂȘme quelque chose dâimportant. Jâai entendu parler de divisions. Les chefs dâEtats je pense quâils veulent prendre ensemble une dĂ©cision consensuelle. Consensuelle dans le cas du Mali, de la GuinĂ©e et dans le cas du Burkina. Les sanctions sâil y a sanction je connais le cas du Mali, frappe quand mĂȘme la population civile. Il ne faut pas oublier cela. Alors que le premier objectif des sanctions câest dâexercer des pressions sur les dirigeants.
Radio Oméga : le sommet du 03 sera déterminant
Serge DANIEL : il sera dĂ©terminant le sommet du 03, je pense quâon verra la fumĂ©e blanche sur plusieurs choses et sur le cas du Mali surtout notamment je pense quâon va aller vers un allĂšgement vers une rĂ©solution dâun certain nombre de chose. Je suis plutĂŽt optimiste. ENCORE UNE FOIS LES GENS SE TROPMES. Lors de la rĂ©union par exemple de lâUEMOA le ministre dâaprĂšs mes informations câĂ©tait Ă huit clos mais le ministre malien des finances et de lâĂ©conomie a dĂ©crit la situation Ă©conomique financiĂšre en montrant que les sanctions câest difficile pour me Mali.
Radio Oméga : Ce sommet a révélé une certaine chose notamment les informations, un semblant de communiquer e fuiter sur les réseaux sociaux comment vous avez perçu tout cela ?
Serge DANIEL : je mâabuse des rĂ©seaux sociaux parfois. Les rĂ©seaux sociaux ne font pas la rĂ©volution les rĂ©seaux sociaux câest vraiment important pour nous. Mais il faut organiser les rĂ©seaux sociaux il faut avoir des lois. Si vous prenez des pays comme la Cote dâIvoire aujourdâhui vous avez des gens qui sont spĂ©cialistes, qui patrouillent sur les rĂ©seaux sociaux comme on patrouille la nuit dans un poids sur la sĂ©curitĂ©. Donc il faut mettre de lâordre. Il Ya tellement de chose qui se rencontre câest utile mais ça ne fait pas la rĂ©volution par ce que ce nâest pas crĂ©dible. Vous avez vue nous Ă©tions en plein sommet Quand sur des sites on a annoncĂ© les levĂ©es des sanctions ; tout le monde souhaitait ça que ce soit vrai mais câĂ©tait une fausse information. Câest pour ça je dis-nous sommes la mĂȘme profession mais nous ne faisons pas le mĂȘme mĂ©tier. Par ce que nous notre mĂ©tier câest de donner information  vĂ©rifier fiable les faits sont sacrĂ©s le commentaire est libre il faut reformer tout ça  de maniĂšre transversale par e que câest valable pour le mali le Niger pour beaucoup dâautre pays les faux profils tout ça il faut pouvoir assainir les rĂ©seaux sociaux sinon câest grave en plus ceux qui donne de fausses information sur les rĂ©seaux sociaux nâont pas un poil dâĂ©lĂ©gance pour les corriger ce qui est dommage. Et câest pour ça je dis-nous sommes de la mĂȘme profession mais pas le mĂ©tier.
Entretien rĂ©alisĂ© par notre envoyĂ© spĂ©cial Ă Accra Lamine TraorĂ©Â
L’intĂ©gralitĂ© de l’invitĂ© Ă Ă©couter ici: