« Le peuple n’appartient ni aux militaires ni aux politiciens » (Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso autrement)

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« Le peuple n’appartient pas aux politiciens, le peuple n’appartient pas à l’armée, le peuple burkinabè est lui même et le Burkina Faso appartient à tout le monde ». C’est ce qu’a déclaré le président du parti Le Faso autrement à l’issue d’une rencontre ce samedi 4 juin avec le cardinal Philippe Ouédraogo.

« Nous avons bénéficié d’un entretien très riche avec le cardinal », a indiqué Ablassé Ouédraogo. Selon ses dires, lui et la délégation qui l’accompagnait ont d’abord présenté leurs condoléances au cardinal pour les décès qui ont frappé sa famille, et évoqué le contexte national inédit.

« Le Burkina vit une situation difficile qui demande que tous les Burkinabè arrêtent ce qui est considéré comme leur propre préoccupation pour aller sur l’essentiel qui est de travailler pour l’existence de notre chère patrie le Burkina Faso. Pour ce faire, et le cardinal l’a dit avec insistance, seul le rassemblement, seule la construction de l’unité, seule la réconciliation nationale peuvent conduire à la restauration du Burkina Faso sur ses limites territoriales », a confié M. Ouedraogo. C’est pourquoi il lance un appel à tous les acteurs politiques, religieux, coutumiers : « Tous les Burkinabè qui peuvent apporter leur pierre à la restauration de la sécurité, que chacun agisse et le plus rapidement possible « .

 

Estimant qu’il est dommage que l’on assiste à « une agitation de certains acteurs politiques qui ont conduit le président Kaboré à sa perte et qui sont aujourd’hui en train d’avoir des attitudes qui ne facilitent pas l’apaisement de la situation », Ablassé Ouédraogo invite à travailler à soutenir la Transition pour renvoyer le Burkina sur la voie de la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel pour permettre au pays de bénéficier de l’assistance de la communauté internationale afin de relancer le développement.

Sur la Transition justement, Le Faso autrement pense que les gouvernants de la Transition doivent recadrer et recentrer la Transition sur ce qui est l’ultim objectif à savoir l’organisation d’élections le plus rapidement possible mais des élections dans une situation sécuritaire garantie ». « On n’a pas demandé à la Transition de venir faire des réformes ou de venir installer une administration nouvelle. Et pendant la Transition, il n’y a pas de temps à l’apprentissage. Travaillons rapidement pour retourner à l’ordre constitutionnel normal », a déclaré M. Ouedraogo pour qui, le Burkina a une expérience en matière de Transition qui a duré 13 mois.

« Si la Transition est recadrée, si elle se concentre sur son objectif ultime on peut bien travailler et répondre aux exigences des uns et des autres. Ne nous leurrons pas, tout seul le Burkina Faso ne peut pas survivre », A conclu Ablassé Ouédraogo.

Cette visite chez le Cardinal Philippe fait suite aux concertations entreprises par Le Faso Autrement avec les autorités coutumières et réligieuses. Le 7 janvier 2022, Ablassé Ouédraogo et les siens étaient chez le Mogo Naaba, le 10 janvier à la FEME et le 11 janvier à la FAIB.

Brigitte Yoda

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