🔮 ALERTE – Mort suspecte du prince de Barani Ă  la gendarmerie

0
554

Le Collectif contre l’impunitĂ© et la stigmatisation des communautĂ©s (CISC) a dĂ©noncĂ©, dimanche, des morts suspectes dans des brigades de gendarmerie Ă  Ouagadougou. Le dernier cas en date est la mort de HampathĂš SidibĂ©, 58 ans, prince de l’émirat de Barani qui est mort samedi Ă  la gendarmerie de Kosyam « dans des circonstances trĂšs troubles Ă  Ouagadougou », indique le communiquĂ© di Collectif.

Selon le CISC, « HampathĂš SidibĂ© a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  Barani le 6 mai 2022 par des Ă©lĂ©ments du dĂ©tachement militaire du Groupes d’Action Rapides – Surveillance et Intervention au Sahel (GARSI) Ă  Barani (province de la Kossi, dans la rĂ©gion de la Boucle du Mouhoun) ».

« Deux autres personnes dont Idrissa SidibĂ©, 22 ans, Guitougou SidibĂ©, 70 ans, ont Ă©tĂ© arretĂ©es le mĂȘme jour », indique le communiquĂ© qui poursuit que « depuis leur arrestation, ils sont portĂ©s disparus car les familles n’avaient plus eu de leur nouvelles malgrĂ© les multiples dĂ©marches entreprises dans ce sens ».

« Le 20 mai 2022, un membre de la famille a reçu un appel de la gendarmerie de Paspanga lui demandant de se prĂ©senter car HampathĂš est malade. La famille s’est prĂ©sentĂ©e Ă  la gendarmerie de Paspanga le 21 mai 2022. C’est lĂ  que la famille a Ă©tĂ© informĂ©e qu’il serait dĂ©cĂ©dĂ© suite Ă  une forte fiĂšvre », peut-on lire dans le communiquĂ©.

« Pourtant il serait décédé depuis le 16 mai au petit matin », affirme le collectif citant certaines sources.

« Pourquoi la gendarmerie n’a pas daignĂ© informer la famille depuis ce jour? Pourquoi HampatĂ© qui, collaborait avec les forces de dĂ©fense et sĂ©curitĂ© (FDS), n’a pas Ă©tĂ© notifiĂ© par une convocation ? Pourquoi n’a-t-il pas Ă©tĂ© pris en charge dans un centre de santĂ© ? », s’est interrogĂ© le CISC et de s’indigner sur le comportement de certains Ă©lĂ©ments de la gendarmerie burkinabĂš.

Selon le collectif contre l’impunitĂ© et la stigmatisation des communautĂ©s, « certains traitements de simples suspects sont purement des actes de mort programmĂ©e ».
« RĂ©cemment le jeune Dicko Hamadoum alias ‘’Bouda’’ aurait succombĂ© de ses blessures Ă  la suite des actes de torture subit Ă  la gendarmerie de Baskuy », a rappelĂ© le collectif.

Il dit exiger « la vĂ©ritĂ© et la justice, sur les circonstances de ces crimes suspects qui ternissent l’image des FDS sincĂšres et rĂ©publicains ».

OmĂ©ga a pu contacter des sources Ă  la gendarmerie nationale. Sur la mort de HampathĂš SidibĂ©, le prince de l’émirat de Barani, « peut-ĂȘtre qu’il Ă©tait malade et il y a la chaleur qui est lĂ . Vous savez dans une cellule il fait chaud. Il avait Ă  peu prĂšs 60 ans », indique notre source sĂ©curitaire.

Selon notre source, M. Sidibé était recherché par une commission rogatoire antiterroriste. « Il était recherché par le juge antiterroriste », explique notre source.

« La gendarmerie intervient au moment oĂč il doit entrer dormir. On intervient juste pour le garder dans nos cellules. C’est tout », affirme notre source au sein de la gendarmerie.

« Dans tous les cas, tout est garanti qu’il y a eu aucun sĂ©vices contre lui », a rassurĂ© la source.

Notre source s’est aussi prononcĂ© sur le deuxiĂšme cas, Hamadoum Dicko alias ‘’Bouda’’. Elle indique que les cas sont similaires. « Il est tombĂ© malade et il est dĂ©cĂ©dé », a dit notre source.

« Il a Ă©tĂ© interpellĂ© pour une histoire de chicha. La perquisition a montrĂ© qu’il vendait des stupĂ©fiants », note la source de OmĂ©ga.

« C’est vrai. Tout cela parait bizarre. Mais personne n’a tuĂ© quelqu’un », a-t-il rassurĂ©.

Lamine Traoré

Laisser un commentaire