Au terme de deux jours de travaux à Ouagadougou, la mission de la CEDEAO a reconnu, jeudi, que la « situation sécuritaire et humanitaire reste difficile ». « Il faut prendre la mesure de cette situation », a indiqué Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO.
Une annonce de la délégation de la CEDEAO conduite par Albert Kan-Dapaah, ministre de la Sécurité nationale du Ghana, représentant la présidente du conseil des ministres de la CEDEAO, après des visites à Kaya et Barsalogho dans le Centre-nord pour s’enquérir de la situation qui prévaut sur le terrain.
« Les experts de la CEDEAO ont été dans des camps de personnes déplacées. Ils ont été transportés sur ces lieux par hélicoptère du fait de la situation sécuritaire qui est assez difficile en ce moment », a affirmé Olivia Rouamba, ministre Burkinabè des Affaires étrangères.
« Les experts de la CEDEAO ont noté une convergence de vue dans l’évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire qui demeure toujours difficile », indique-t-elle. La ministre a affirmé que cette « mission d’évaluation » constitue une étape importante dans la poursuite des consultations entre le Burkina Faso et la CEDEAO et dans l’accompagnement du processus de Transition.
Le 25 mars dernier, les chefs d’Etat de la CEDEAO réunis lors d’un sommet extraordinairement avaient marqué leur préoccupation sur la durée de la période de la transition fixée à 36 mois. Ils avaient également demandé la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril. Le gouvernement du Burkina Faso qui trouve « raisonnable » cette durée avait proposé à la CEDEAO une mission d’évaluation de la situation sécuritaire, humanitaire et politique du pays.
Les conclusions de la mission d’évaluation seront transmises à la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO qui décidera de la suite.
Lamine Traoré