Avec LâObservateur Paalga
Il est de retour au Burkina, le guignol du panafricanisme, prĂ©tendument anti-français ! Kemi Seba, puisque câest de lui quâil sâagit, lâactiviste, plus polĂ©miste que vĂ©ritable lanceur dâalertes pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts des peuples africains, fait Ă nouveau son cinĂ©ma dans la capitale du cinĂ©ma africain.
Un premier Ă©pisode de sa fiction sur comment libĂ©rer le Burkina de lâhydre terroriste sâest jouĂ© devant un public dâinconditionnels Ă la maison du Peuple, le samedi dernier. Et le pantin au cerveau hybride, qui dort Ă Strasbourg mais rĂȘve de Moscou, veut remettre le couvert de sa comĂ©die de mauvais goĂ»t, le 21 mai prochain Ă la place de la Nation pour le deuxiĂšme Ă©pisode de son feuilleton populiste : Une manifestation pour exiger que les autoritĂ©s burkinabĂš fassent recours Ă la Russie dans leur lutte contre le terrorisme.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri S. Damiba, le Premier ministre, Albert OuĂ©draogo, et lâensemble de lâexĂ©cutif ne devraient pas rester les bras croisĂ©s devant les gesticulations de ce masturbateur de la conscience panafricaine. Lui et ses dĂ©vots partisans devraient aller se regarder dans un miroir, revisiter la pensĂ©e politique du prĂ©sident Sankara pour y voir leur hypocrisie dans toute sa laideur et la petitesse de leur engagement anti-impĂ©rialiste, comparĂ©e Ă lâimmense personnalitĂ© du pĂšre de la RĂ©volution burkinabĂš.
Le jeu de massacre du panafricanisme, celui de Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Modibo KeĂŻta⊠ne devrait pas ĂȘtre thĂ©ĂątralisĂ© dans les rues de Ouagadougou, samedi prochain.Â
En rappel, en 2019, le prĂ©sident Roch ne sâĂ©tait pas fait prier pour expulser lâactiviste agitĂ© et irrĂ©vĂ©rencieux de Kemi Seba qui lui reprochait de nâavoir pas de couilles dans sa lutte contre le terrorisme. Quâil avait raison le prĂ©sident Roch KaborĂ© dâempĂȘcher ce flagorneur, de jouer au donneur de leçons ! De fait, ââUrgence panafricaineââ, lâorganisation derriĂšre laquelle Kemi Seba fait le paon anticolonialiste est un alibi pour se faire biberonner par la France dont le susnommĂ© jouit de la nationalitĂ©, du passeport et comme pays de rĂ©sidence mĂȘme sâil affiche ses sympathies pour la Russie dans son « combat panafricaniste ».
Quand bien mĂȘme on ne douterait pas de la sincĂ©ritĂ© de lâengagement anti-impĂ©rialiste de Kemi Seba, on mettrait plus quâun gros bĂ©mol sur ses mĂ©thodes cavaliĂšres, Ă la limite de lâoutrecuidance, lui qui se croit tout permis, foulant souvent au pied les lois des pays oĂč il va prĂȘcher son nouveau catĂ©chisme antifrançais aux frais de qui lâon sait.
Pour en revenir au premier Ă©pisode de sa nouvelle fiction anti-impĂ©rialiste qui sâest jouĂ© Ă la maison du Peuple le 14 mai dernier, on sait que notre consĆur Fanny KabrĂ©, correspondant de TV5 Ă Ouaga, a Ă©tĂ© indexĂ©e alors quâelle Ă©tait venue couvrir la manifestation organisĂ©e par Kemi Seba et ses ouailles, ce jour-lĂ . LivrĂ©e aux sifflets du public elle a dĂ» abandonner son reportage et quitter la maison du Peuple.
Cette attitude de Kemi Seba qui consiste Ă choisir des journalistes accommodants pour faire la propagande de ses idĂ©es erronĂ©es est contraire aux lois du Burkina qui garantissent la libertĂ© de la presse et celle dâopinion. Il va de soi quâĂ la rĂ©daction de LâObservateur Paalga nous condamnions sans rĂ©serve ce qui ressemble Ă une stigmatisation mensongĂšre dâune consĆur dans lâexercice de son mĂ©tier. Nous condamnons, non par corporatisme sans bornes, mais pour une question de principe et de fidĂ©litĂ© Ă notre dĂ©ontologie qui consacre, entre autres valeurs, la sacralitĂ© des faits et la libertĂ© dans le commentaire.Â
Kemi Seba et les organisateurs de la manifestation de samedi dernier doivent se le tenir pour dit : en journalisme les faits sont sacrĂ©s mais le commentaire est libre. Honni soit qui mal y pense, notamment ceux qui dĂ©fendent lâindĂ©fendable en arguant que dans un passĂ© rĂ©cent, des journalistes de la RTB avaient Ă©tĂ© expulsĂ©s dâune manifestation quâils Ă©taient allĂ©s couvrir Ă lâuniversitĂ© Joseph Ki-Zerbo. Il ne faut pas dĂ©fendre lâindĂ©fendable en se badigeonnant le visage de boue pour cacher un vilain bouton sur le nez. Ceux qui sâen Ă©taient pris aux journalistes de la RTB ont eu tort. Kemi Seba et les organisateurs de la manifestation de samedi dernier aussi.
Et notre solidaritĂ© avec notre consĆur de TV5 est totale, non par panurgisme mais bien pour dĂ©fendre la libertĂ© de la presse.Â
Tout le contraire de ces bĂ©ni-oui-oui de lâactiviste agitĂ©, qui, soulĂ©s dâapriori sur le nĂ©ocolonialisme, nây comprennent que dalle. Au demeurant, se sont-ils rendu compte que lâexpulsion de leurs activitĂ©s de la journaliste de TV5 est le comble de lâattitude anti communication sur leur cause. En effet, leur dĂ©sinvolture contre un journaliste a dĂ©tournĂ© lâattention du grand public sur ce travers au dĂ©triment du message quâils voulaient faire passer sur la lutte contre le terrorisme. Câest le drame de lâarroseur arrosĂ©.Â
NĂ©anmoins, sâil faut encore placer un commentaire sur les raisons de la prĂ©sence de Kemi Seba au Burkina et la marche projetĂ©e pour samedi prochain, on sâinterrogerait sur ce quâil y a de valorisant à « chasser » la France du Burkina Ă cause du bruit de lâhistoire pour aller sâassujettir Ă la Russie. Elle non plus nâa pas dâamis mais des intĂ©rĂȘts Ă dĂ©fendre. Au demeurant, on aurait mieux compris lâengagement de Kemi Seba, sâil appelait lâUnion africaine, la CEDEAO ou lâUEMOA Ă lever des troupes pour venir en aide aux pays africains victimes du terrorisme au lieu quâil ait les yeux tournĂ©s vers la Russie et son supplĂ©tif, le groupe Wagner. Pendant quâon y est, Kemi Seba, sâil veut ĂȘtre pris au sĂ©rieux, devrait dĂ©mĂ©nager avec ses Ă©pouses Ă Nakitongoum au BĂ©nin oĂč il est nĂ©. Le premier acte dâun panafricain devrait ĂȘtre celui de rĂ©sider en Afrique. Sinon, nous reprenons Ă notre compte cette vĂ©ritĂ© de Wendsonga Gilbert Kafando, docteur en sociolinguistique, publiĂ©e sur sa page Facebook, « comment pourrons-nous nous fier Ă un ââcombattantââ qui, le certificat de nationalitĂ© dâun pays Ă©tranger en poche, nous incite Ă le chasser ? »
Avant ce sociolinguiste, le prĂ©sident Thomas Sankara, qui nâa jamais expulsĂ© de journaliste, mĂȘme proche des colonialistes, de ses activitĂ©s, a dit fort Ă propos : « Un peuple conscient ne saurait confier la dĂ©fense de sa patrie Ă un groupe dâhommes, quelle que soit leur compĂ©tence. Les peuples conscients assurent eux-mĂȘmes la dĂ©fense de leur patrie.»
Tout est dit et bien dit ! Alors Kemi Seba, pour qui vous prenez-vous pour contredire une si grande icÎne du panafricanisme ?
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La rĂ©dactionÂ