🔴 ALERTE Burkina Perkoa – L’équipe de sauvetage a presqu’atteint la deuxième chambre de refuge qui suscite tous les espoirs. (Bassolma Bazié)

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Avec notre envoyé spécial Lamine Traoré

Le ministre du Travail a rassuré, dimanche, que les équipes de sauvetage ont presqu’atteint la deuxième chambre de refuge. Après la première chambre de refuge où les équipes n’ont trouvé personne, parents de victimes et autorités fondent leur espoir sur cette deuxième et dernière chambre de refuge.

Bassolma Bazié, ministre du Travail
Bassolma Bazié, ministre du Travail en entretien avec des journalistes après un tour dans les galeries de la mine

« Le 23 avril quand nous sommes arrivés, le niveau de l’eau était à 520m, aujourd’hui nous avons déjà amorcé les strates. Chaque strate compte 30m. Nous avons déjà amorcé la strate de 580m. Il ressort clairement que la chambre sur laquelle nous portons beaucoup d’espoir se retrouve sur la partie de cette strate », a déclaré Bassolma Bazié, le ministre du Travail.

Qu’est-ce qui bloque les travaux ?

Cela fait aujourd’hui 24 jours que les recherches sont engagées pour retrouver les 8 personnes piégées dans la mine souterraine.

« Les machines qui ont été annoncées et qui sont descendues dans les galeries, nous avons constaté que ces machines fonctionnent et poursuivent le pompage de l’eau », indique Bassolma Bazié. « Mais c’est jusqu’à deux voies de pompage jusque-là. Les autres machines qui sont commandées c’est de travailler pour qu’il y ait une troisième voie de pompage », a-t-il poursuivi.

À l’image on peut voir le ministre du Travail Bassolma Bazié aux côtés des équipes de sauvetage

Selon le ministre Bazié, le pompage a mis beaucoup de temps parce qu’il y avait beaucoup de jonctions et d’intersections. « Une intersection dans une galerie, c’est là où il y a la voie principale mais il y a aussi des voies secondaires. Quand vous arrivez sur une intersection, en puisant l’eau, l’eau qui a envahi les voies secondaires revient. Cela fait que pour progresser c’est très difficile », a expliqué Bassolma Bazié.

« Nous avons dit que tant que nos parents ne sont pas là, nos frères bloqués dans la mine ne sont pas là, nous n’allons pas repartir dormir à la maison », a réagi Antoine Bama, porte-parole des familles des victimes.

Des machines fonctionnent pour tenter de sauver les 8 travailleurs coincés depuis près d’un mois

L’espoir est permis !

« Ils m’ont rassuré que pour avancer il y aura certes une autre intersection, mais elle est moindre que les intersections que nous avions déjà dépassées. Donc nous avons bien espoir que si les choses avancent comme nous l’avons souhaité au niveau de la mine, l’espoir est permis », a indiqué le ministre Bassolma Bazié.

Antoine Bama, porte-parole des familles des victimes.

Le même espoir est partagé par les parents des victimes. « Ce n’est plus trop loin de la [deuxième] chambre de refuge. Ils entament le niveau 580m. C’est à ce niveau que se trouve la chambre de refuge. Nous avons de l’espoir », affirme M. Bama.

« Nous avons également vérifié la chambre de refuge qui a été déjà libérée où ils n’ont trouvé personne. Si véritablement les conditions qu’ils ont décrites dehors qui se retrouvent à l’intérieur telles que ce que nous avons vu, nous ne pouvons qu’espérer », a dit le ministre du Travail. Quant à savoir quand cette chambre de refuge sera atteinte, aucune date n’est annoncée.

L’entrée du village, Perkoa

La course contre la montre

« Les délais qu’on donne, nous ce n’est pas ce qui nous convient. Nous nous aurions souhaité qu’à l’instant même où nous parlons, que ceux qui sont sur la fosse nous appellent pour nous dire que les frères ont été libérés », a dit le ministre Bassolma Bazié. « Nous ne sommes pas à des questions de délais, nous sommes à des questions d’exiger une rapidité, d’exiger à aller vite », a-t-il ajouté.

Lamine Traoré, envoyé spécial

Notre envoyé spécial Lamine Traoré. Il est au haut-commissariat de Reo, QG de la cellule de crise installée par le gouvernement

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