Avec notre envoyé spécial Lamine Traoré
Le ministre du Travail a rassurĂ©, dimanche, que les Ă©quipes de sauvetage ont presquâatteint la deuxiĂšme chambre de refuge. AprĂšs la premiĂšre chambre de refuge oĂč les Ă©quipes nâont trouvĂ© personne, parents de victimes et autoritĂ©s fondent leur espoir sur cette deuxiĂšme et derniĂšre chambre de refuge.

« Le 23 avril quand nous sommes arrivĂ©s, le niveau de lâeau Ă©tait Ă 520m, aujourdâhui nous avons dĂ©jĂ amorcĂ© les strates. Chaque strate compte 30m. Nous avons dĂ©jĂ amorcĂ© la strate de 580m. Il ressort clairement que la chambre sur laquelle nous portons beaucoup dâespoir se retrouve sur la partie de cette strate », a dĂ©clarĂ© Bassolma BaziĂ©, le ministre du Travail.
Quâest-ce qui bloque les travaux ?
Cela fait aujourdâhui 24 jours que les recherches sont engagĂ©es pour retrouver les 8 personnes piĂ©gĂ©es dans la mine souterraine.
« Les machines qui ont Ă©tĂ© annoncĂ©es et qui sont descendues dans les galeries, nous avons constatĂ© que ces machines fonctionnent et poursuivent le pompage de lâeau », indique Bassolma BaziĂ©. « Mais câest jusquâĂ deux voies de pompage jusque-lĂ . Les autres machines qui sont commandĂ©es câest de travailler pour quâil y ait une troisiĂšme voie de pompage », a-t-il poursuivi.

Selon le ministre BaziĂ©, le pompage a mis beaucoup de temps parce quâil y avait beaucoup de jonctions et dâintersections. « Une intersection dans une galerie, câest lĂ oĂč il y a la voie principale mais il y a aussi des voies secondaires. Quand vous arrivez sur une intersection, en puisant lâeau, lâeau qui a envahi les voies secondaires revient. Cela fait que pour progresser câest trĂšs difficile », a expliquĂ© Bassolma BaziĂ©.
« Nous avons dit que tant que nos parents ne sont pas lĂ , nos frĂšres bloquĂ©s dans la mine ne sont pas lĂ , nous nâallons pas repartir dormir Ă la maison », a rĂ©agi Antoine Bama, porte-parole des familles des victimes.

Lâespoir est permis !
« Ils mâont rassurĂ© que pour avancer il y aura certes une autre intersection, mais elle est moindre que les intersections que nous avions dĂ©jĂ dĂ©passĂ©es. Donc nous avons bien espoir que si les choses avancent comme nous lâavons souhaitĂ© au niveau de la mine, lâespoir est permis », a indiquĂ© le ministre Bassolma BaziĂ©.

Le mĂȘme espoir est partagĂ© par les parents des victimes. « Ce nâest plus trop loin de la [deuxiĂšme] chambre de refuge. Ils entament le niveau 580m. Câest Ă ce niveau que se trouve la chambre de refuge. Nous avons de lâespoir », affirme M. Bama.
« Nous avons Ă©galement vĂ©rifiĂ© la chambre de refuge qui a Ă©tĂ© dĂ©jĂ libĂ©rĂ©e oĂč ils nâont trouvĂ© personne. Si vĂ©ritablement les conditions quâils ont dĂ©crites dehors qui se retrouvent Ă lâintĂ©rieur telles que ce que nous avons vu, nous ne pouvons quâespĂ©rer », a dit le ministre du Travail. Quant Ă savoir quand cette chambre de refuge sera atteinte, aucune date nâest annoncĂ©e.

La course contre la montre
« Les dĂ©lais quâon donne, nous ce nâest pas ce qui nous convient. Nous nous aurions souhaitĂ© quâĂ lâinstant mĂȘme oĂč nous parlons, que ceux qui sont sur la fosse nous appellent pour nous dire que les frĂšres ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s », a dit le ministre Bassolma BaziĂ©. « Nous ne sommes pas Ă des questions de dĂ©lais, nous sommes Ă des questions dâexiger une rapiditĂ©, dâexiger Ă aller vite », a-t-il ajoutĂ©.
Lamine Traoré, envoyé spécial
