Burkina – Alassane Bala Sakandé a présidé lundi une réunion du MPP

0
314
Burkina - Alassane Bala Sakandé a présidé lundi une réunion du MPP

Alassane Bala Sakandé qui avait été arrêté dimanche matin puis libéré dimanche soir par la gendarmerie nationale, a présidé lundi une réunion du Bureau exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). C’est ce qu’a publié sur Twitter l’ancien Président du parlement.

Le Président de l’ancien parti au pouvoir a été auditionné toute la journée de dimanche par la gendarmerie de Paspanga (Ouagadougou).

« Convoqué par la gendarmerie pour affaire me concernant je me suis rendu au camp Paspanga pour y répondre ce 27 mars vers 11h accompagné par mon avocate. La conférence de presse organisée par notre parti le 24 mars pour demander la libération de Roch Kaboré serait la cause », a écrit, lundi, sur son compte Twitter Alassane Bala Sakandé.

Les avocats de Sakandé avaient indiqué dès dimanche dans un communiqué qu’il était reproché à leur client, « ses propos tenus lors de la conférence de presse de son parti, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), tenue le 24 mars 2022 ».

Alassane Bala Sakandé avait demandé à cette conférence, jeudi, la « libération immédiate et sans conditions » de l’ancien Président Roch Kaboré.

Bala Sakandé avait estimé que l’ancien Président du Faso n’était pas en résidence surveillée mais en détention au regard des conditions difficiles. Depuis le coup d’Etat, Roch Kaboré « a été déplacé d’un point A à un point B, d’un point B à un point C et probablement d’un point C à un point D », avait indiqué l’ancien Président de l’Assemblée nationale.

« Une résidence surveillée où il ne peut passer qu’une heure avec ses enfants, où il n’a pas droit aux téléphones, il n’a pas droit à des visites (…) Aujourd’hui ne peuvent le voir que son médecin, ses aides de camps, ses enfants, son épouse et ce, pour une heure », avait déploré Bala Sakandé.

Les avocats de Sakandé avaient dénoncé une « arrestation arbitraire ». « Il n’y a plus de liberté d’opinion, on ne peut plus dire ce qu’on pense », avait déploré à Oméga Me Antoinette Ouédraogo. « Cela ne répond à aucune nécessité. On ne peut pas aller cueillir quelqu’un comme ça. Ce n’est pas du flagrant délit », avait précisé l’avocate et d’indiquer que la gendarmerie de « Paspanga sera trop petite ».

Lamine Traoré

Laisser un commentaire