La France reporte une dette du Burkina de plus de 3 milliards de FCFA

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La France a reporté une dette de plus de 3 milliards de FCFA du Burkina, a annoncé la semaine dernière le ministère de l’Economie.

Le ministre de l’Economie et l’ambassadeur de France au Burkina ont signé un amendement à l’accord intergouvernemental, relatif à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD), peut-on lire dans l’annonce du ministère qui indique que « cette seconde extension de l’ISSD, correspondant au report de la dette d’un montant de 5 904 406,93 d’euros soit 3 873 036 884,46 de FCFA. En cumul, depuis le lancement de l’ISSD en mai 2020, le montant total d’échéances de dettes dues qui ont été suspendues entre le Burkina Faso et la France est de 11 568 222 159 FCFA (environ 17 635 639 Euros) ».

Ce report de la dette est lié au contexte sanitaire notamment l’impact du coronavirus sur l’économie mondiale, selon le ministère.

« (…) le Club de Paris et les pays du G20 ont agréé le 15 avril 2020 une suspension temporaire, entre le 1er mai et le 31 décembre 2020, du service de la dette pour les pays dont les économies sont parmi les plus vulnérables, à savoir les pays éligibles aux financements concessionnels du groupe Banque mondiale », a indiqué le ministère de l’Economie qui explique que compte tenu des besoins de financement importants auxquels les pays éligibles à l’ISSD sont encore confrontés en 2021, les membres du Club de Paris et le G20 ont convenu en octobre 2020 de prolonger l’initiative de 6 mois supplémentaires, du 1er janvier au 30 juin 2021, puis en avril 2021 de la prolonger une seconde fois du 1er juillet au 31 décembre 2021.

« L’extension de l’ISSD au bénéfice du Burkina Faso a ainsi fait l’objet d’un premier amendement au Protocole d’accord agréé en Club de Paris le 5 février 2021, et d’un second amendement le 17 septembre 2021 », a ajouté le ministère.

« Les membres du Club de Paris qui participent à la réorganisation de la dette du Burkina Faso sont la France, dans le cadre des prêts concessionnels de l’Agence Française de Développement (AFD), la Belgique, l’Espagne et le Japon. La France contribue à plus de 90% à l’effort consenti », note l’annonce.

Selon le ministère, « le Burkina Faso a ainsi bénéficié : – d’un premier report d’un montant de 5 828 284,47 euros (3 823 103 996 FCFA), – d’une première extension de l’ISSD, correspondant au report d’un montant de 5 902 948,35 euros (3 881 483 687,54 de FCFA), sur une période d’amortissement de cinq ans, y compris un différé d’une année, – d’une seconde extension de l’ISSD, correspondant au report d’un montant de 5 904 406,93 euros (soit 3 873 036 884,46 de FCFA) sur une période d’amortissement de cinq ans, avec un différé au 15 juin 2023 ».

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