Burkina Terrorisme : « L’heure est grave » selon l’opposition qui appelle à descendre dans la rue « Près de 595 attaques terroristes, plus de 1500 morts, des blessés par milliers, environ 1 million 500 000  déplacés internes » : c’est le bilan dressé par le chef de file de l’opposition vendredi à Ouagadougou. Eddie Komboïgo et ses camarades dépeignent une situation sécuritaire au Burkina marquée surtout par les récentes attaques terroristes : celle de Solhan qui a occasionné plus de 100 morts  et celle de Foubé où 11 policiers ont été tués dans une embuscade. « L’heure est grave », constate l’opposition qui compte entamer des stratégies politiques afin de mettre fin à cette « tragédie persistante ».

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« Près de 595 attaques terroristes, plus de 1500 morts, des blessés par milliers, environ 1 million 500 000  déplacés internes » : c’est le bilan dressé par le chef de file de l’opposition vendredi à Ouagadougou. Eddie Komboïgo et ses camarades dépeignent une situation sécuritaire au Burkina marquée surtout par les récentes attaques terroristes : celle de Solhan qui a occasionné plus de 100 morts  et celle de Foubé où 11 policiers ont été tués dans une embuscade. « L’heure est grave », constate l’opposition qui compte entamer des stratégies politiques afin de mettre fin à cette « tragédie persistante ».

Face à ce constant, l’opposition annonce une série de marches « pacifiques et silencieuses » dans les 45 provinces, les 3 et 4 juillet prochains ». Selon Eddie Komboïgo qui a fait l’annonce, cette marche vise à encourager les forces de défense et de sécurité et à dénoncer l’« incapacité du gouvernement » à sécuriser le pays depuis 2015. Pour Eddie Komboïgo, le nouveau quinquennat du président Roch Kaboré commence comme l’a été son premier mandat. « L’attaque de Solhan ayant occasionné plus de 132 morts, constitue le point d’orgue de l’hécatombe.  Alors que l’on n’avait pas fini de pleurer les morts de Solhan, voilà que 15 policiers et des VDP ont été sauvagement assassinés dans l’exercice de leurs devoirs », s’indigne Eddie Komboigo.

Mais la situation sécuritaire n’est pas la seule qui exaspère l’opposition. Eddie Komboïgo a également dénoncé la corruption au sein du pouvoir Kaboré. « Si ce ne sont pas les attaques djihadistes qui endeuillent les populations, ce sont des infrastructures qui s’écroulent sur des élèves occasionnant mort d’hommes, signe des effets criminels de la corruption qui gangrène le pays » a fustigé Eddie Komboïgo qui rappelle l’effondrement de salles de classe à Dandé dans les Hauts-Bassins où un élève a été tué et une vingtaine blessés.

Le chef de file de l’opposition  souligne que même la présidence n’est pas épargnée. « Hier, c’était un conseiller spécial du président qui s’est comporté en véritable  brouteur à travers une escroquerie portant sur une somme de 30 millions. Aujourd’hui c’est un collaborateur direct du chef de l’Etat qui est soupçonné d’être impliqué dans une autre affaire portant sur des milliards dont au moins 700 millions de FCFA pour des travaux de nettoyage à la Présidence du Faso », témoigne Eddie Komboïgo.

Mentionnant les récentes sanctions infligées à des médias par le Conseil supérieur de la communication, l’opposition relève que « les médias ne sauraient être tenus pour responsables de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso ».

Charles Dah

Abdoul Fhatave Tiemtoré

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