Production de riz au Burkina : la recherche fait un pas de géant à Bagré

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Produire 6 000 tonnes de semences certifiées de riz en vue de contribuer à atteindre l’objectif de 1 million de tonne de riz qui ressort de l’initiative du chef de l’Etat et en réponse aux conséquences de la Covid 19, une équipe de chercheurs de l’INERA sous la houlette du docteur Edgar TRAORE travaille intensément à mettre la semence de qualité à la disposition des riziculteurs. Au regard de l’importance de cette activité qui vise l’amélioration des performances de la chaine de valeur riz au Burkina Faso, le Ministre de l’ Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, le Professeur Alkassoum MAIGA, le Ministre de l’Agriculture, des Amenagements Hydro-Agricoles et de la Mécanisation, Salifou OUEDRAOGO et la Ministre Déleguée de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Docteur Maminata TRAORE/ COULIBALY ont visité les champs de multiplication de semence de base de variétés améliorées de riz à Bagré le samedi 22 mai dernier.

 

 

Financé entièrement par la Coopération Allemande à travers la GIZ, le Projet CORIS  » COVID 19 Response Rice Seed » est implémenté au Burkina Faso par un ensemble d’acteurs dont l’INERA, le Ministère de l’Agriculture et Bagré Pôle. Cette visite commentée aura permis aux membres du gouvernement de toucher du doigt les réalités du travail abattu à travers une présentation du projet CORIS et l’état d’avancement de sa mise en œuvre ; mais aussi de se rendre compte que sans la recherche rien ne peut avancer. La production de la semence de base de onze (11) variétés qui sont en cours sur ces sites de Bagré et Navrikpè par l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), fut l’occasion pour le ministre Alkassoum Maiga de reconnaitre que d’excellentes choses sont faites à Bagré. « Nous sommes venus pour dire qu’ici à Bagré il y a d’excellentes choses qui se font autour de 3 ou 4 acteurs qui sont le producteur, la recherche, le ministère de l’agriculture et Bagré » Cette multiplication de semences est aussi saluée par le ministre de l’Agriculture, Salifou OUEDRAOGO, pour qui, pour atteindre l’objectif un million de tonne de riz à l’orée 2021 du président du Faso, il faut valoriser les résultats de la recherche.

 

« Cette multiplication de semences qui doit nous permettre d’avoir au moins 60 tonnes de semences de base qui par la suite va nous permettre d’avoir 200 tonnes et avec ces 200 tonnes nous pouvons atteindre 6000 tonnes. Donc les 6000 tonnes peuvent permettre d’atteindre cet objectif. Mais pour atteindre cet objectif nous devons avec la recherche parler le même langage ; que nous puissions valoriser les résultats de la recherche. Et c’est là notre démarche afin que l’ensemble de nos collaborateurs sachent que nous sommes ensemble, nous devons regarder dans la même direction, nous devons faire en sorte que la concertation soit permanente entre les différents ministères pour que cela soit une réalité»

 

 

La visite des sites a permis à chacun de se rendre compte de l’ampleur du travail qui est abattu à Bagré par l’INERA. La coopération allemande à travers le GIZ se félicite d’avoir vu de belles choses « Notre rôle ici est de suivre les activités de ce projet CORIS et comment il se développe. On est très content de voir ce qui se passe ici » Le choix des variétés a fait l’objet d’une étude minutieuse rassure Docteur Edgard Traoré « nous avons commencé par les variétés traditionnelles qui sont mises à disposition par l’INERA. Leur choix s’explique par le fait que ce sont ces variétés qui sont les plus demandées sur le marché et qui semblent être résilientes » Après le terrain, les acteurs de la mise en œuvre du projet se sont retrouvés dans la salle de conférence du centre éco touristique pour des échanges sur les enjeux et les défis rencontrés.

 

 

A travers une présentation, Edgar Traoré a démontré la pertinence du projet CORIS en rapport avec l’objectif présidentiel « Un million de tonnes de paddy à l’horizon 2021 ». Satisfaction générale des participants qui malgré le soleil de plomb n’ont pas vu le temps passer.

Bayili De KORDIE

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