Pour offrir un travail décent à sa population, le Burkina se prépare à une transition vers l’économie formelle

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Les populations burkinabè pour la plupart travaillent dans le secteur informel. Un secteur qui n’offre pas toutes les garanties nécessaires à l’épanouissement du travailleur d’où la nécessité d’aller vers le formel. Un processus dans lequel le gouvernement burkinabè est engagé depuis quelques années selon Mamadou Lamiza conseiller technique au ministère de la jeunesse et de la promotion de l’entreprenariat des jeunes.

Il s’agira pour les différents participants de parcourir le document, de voir comment l’enrichir en vue de mettre à la disposition des acteurs un cadre règlementaire, de proposer des dispositifs de pilotage. Également au niveau institutionnel, de permettre aux acteurs informels de pouvoir mettre en œuvre un certain nombre de dispositions leur permettant d’évoluer vers le formel.

 

Pour le directeur du bureau de pays de l’OIT, pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, Frédéric Lapeyre, « l’amélioration du monde du travail au Burkina Faso doit forcément passer par la formalisation du secteur informel« .

Pourquoi les gens sont pris au piège de l’économie informelle ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à accéder à la formalité ? À travers cette stratégie, ce que l’on veut c’est à la fois permettre à ces acteurs de mieux vivre et pour les unités économiques d’avoir les plus productifs et plus facilement accès au marché et puis pour les jeunes faire en sorte que s’ils rentrent sur le marché du travail de ne pas avoir le choix que d’aller dans l’économie formelle.

Les acteurs du secteur informel pour leur part s’engagent à mettre en application les décisions prises dans le cadre de la stratégie nationale de transition vers l’économie formelle.

« Cela fait plus d’un an que nous travaillons sur ce document que nous allons valider aujourd’hui. Nous remercions le BIT pour son accompagnement envers les acteurs de l’économie informelle et de son soutien envers les autorités au pays. Nous allons travailler pour son application sur le terrain » indique Salif Nikièma, président national du conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso.

Le représentant du syndicat des travailleurs et celui du patronat ont salué l’engagement des acteurs ayant permis d’aboutir à ce document stratégique.  

Pour Abdoulaye Ernest Ouédraogo président du mois de l’union d’action syndicale (UAS) et Secrétaire Général de l’union syndicale des travailleurs du Burkina (USTB), il est très important que le secteur informel tende vers la formalisation surtout qu’au Burkina Faso le chiffre est ahurissant. Si vous prenez un total de 100 travailleurs, vous avez 89,3 qui sont dans le secteur informel s’est-il inquiété, car dans le secteur informel, le travail décent et la sécurité sociale n’existent pas.

Selon Zongo Alexis chargé de la promotion de l’entreprenariat jeune au conseil national du patronat burkinabè, cet atelier de validation est le bienvenu, car ce processus de formalisation tripartite arrange tout le monde.

Au niveau du patronat et des acteurs du secteur privé, cela va nous permettre d’améliorer nos unités de production, de formaliser ce que nous avons l’habitude de faire mais qui ne rentre pas souvent en ligne de compte en matière de justification juridiques ; en termes de comptabilité et en matière d’évolution. Il n’y a pas d’évolution possible dans l’informelle a-t-il dit.

Selon des statistiques, le secteur informel accompagne à environ 12% le PIB et représente près de 90% des acteurs du secteur privé. L’Etat a donc le devoir d’organiser ce secteur afin que de part et d’autre chacun puisse trouver son compte. A conclu M. Zongo.

 

Brigitte YODA

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