L’aflatoxine constitue l’une des pires menaces de l’agriculture, planant sur l’approvisionnement alimentaire du continent africain, particulièrement du Burkina Faso. Il y a quatre types d’aflatoxines : B1, B2, G1, G2. Elles sont classées selon leur niveau de toxicité avec des aflatoxines dérivés provenant du lait d’animaux affectés par des mycotoxines.

Ces poisons produits par des champignons microscopiques qui altèrent la qualité des céréales et des oléagineux, une silencieuse tueuse de l’économie africaine. La perte en opportunité d’exportation de produits agricoles par an s’élève à 364 milliards de francs CFA. Au Burkina Faso, ce sont des centaines de tonnes de maïs, d’arachides et de sésame qui sont rejetées par le Programme alimentaire mondiale, la Brakina, des clients occidentaux et asiatiques, des produits rejetés car contenant de fortes doses d’aflatoxines. Ainsi, Jean-Christophe Dabiré, chargé de contrôle qualité d’une entreprise agroalimentaire locale importe sa matière première de l’argentine dit-il, «  Nous n’arrivons pas à trouver des arachides en locale qui répondent à nos exigences d’où l’importation de l’arachide depuis l’argentine ».

Et les agriculteurs africains en pâtissent sérieusement, c’est en cela que le projet PACTE financé par l’AFD et l’UE  trouve sa raison d’être qui est de soutenir la production agricole au Burkina Faso. David Tiemtoré, le coordonnateur du projet  et chargé de mettre en relation les agriculteurs et les acheteurs a déclaré que « La norme est très contraignante pour certains acheteurs. Ça fait que les paysans ont du mal à suivre la cadence ».

Des conséquences socio-économiques sur les quelles une soixantaine de décideurs politiques et des acteurs des filières céréales se sont encore penchés pour voir comment éradiquer le mal parce qu’au-delà, de ruiner l’agriculture burkinabè qui subit des aléas climatiques, ces toxines drainent aussi des morts d’homme et l’implication de tous s’impose a confié Dr Aïssata Wereme, la représentante du ministre de l’agriculture à l’ouverture des travaux. « Une fois consommées, les aflatoxines peuvent créer des problèmes de santé publics. Lorsqu’on fait le bilan des cancers au Burkina, c’est un peu alarmant quand même. Ça concerne tout le monde. Du coup, cet atelier permet de sensibiliser, d’attirer la sonnette d’alarme pour que les gens fassent attention ».  Les aflatoxines représentent 30% des cancers chez l’homme en Afrique. Les mycotoxines se prolifèrent dans un environnement chaud et humide selon le cadre de stockage, ça peut être au champ au moment de la production ou de la récolte, ou encore au cours de la commercialisation. Ces poisons affectent le maïs, l’arachide, le sorgho, le piment, le sésame, le riz, les noix, le gingembre, le manioc et des fruits secs.

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