A la place de la Nation des centaines de personnes sont sorties pour réclamer justice pour Norbert Zongo et trois autres de ses compagnons. Ils ont été assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy, une centaine de km au sud de la capitale. La commémoration de ce 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste est placé sous le signe de la détermination et de l’engagement renouvelé au regard des nombreux rebondissements de ce dossier.
« Vous savez que ce dossier avait été enterré entre temps, en 2006 à travers un acte de justice, un non lieu. C’est sous la pression et les luttes de la société civile que ce dossier a été réouvert en 2015. Depuis il y a quand même des actes qui ont été posés et qui nous font croire que ce dossier va aboutir », a affirmé Chrysogone Zougmoré, le Président du Collectif des Organisations de Masse et des Partis Politiques qui luttent pour cette cause.
« Il y a d’abord l’inculpation des trois ex éléments du RSP, ensuite l’avis favorable émis par la justice française pour l’extradition de François Compaoré et nous ne désespérons pas qu’un jour ou l’autre il puisse être extradé pour venir répondre des fais qui lui sont reprochés », ajoute M. Zougmoré.
Cet espoir est aussi partagé par Abdoulaye Diallo qui est le gestionnaire du Centre de presse Norbert Zongo
« On peut être impatient. Mais jamais démobilisé, jamais découragé et jamais déçu. C’est un combat de la vie. Norbert Zongo s’est sacrifié pour nous, on doit être déterminés pour que justice lui soit rendue », explique Abdoulaye Diallo.
Un pas de géant a été fait dans ce dossier 22 ans après.
« Il faut se rappeler que pendant longtemps ce dossier a fait l’objet d’un non lieu. Il avait été mis au garage. Aujourd’hui on a des inculpations dans le dossier, on a un mandat d’arrêt lancé contre François Compaoré qui d’ailleurs a beaucoup évolué, on attend ce dernier recours introduit par ses avocats au niveau du conseil d’Etat français. Le dossier a beaucoup évolué même si nous attendons la touche finale qui est le jugement de cette affaire », a dit Me Prosper Farama, l’un des avocats dans le dossier.
Un meeting sobre mais que ses initiateurs ont voulu significatif. Tous espèrent qu’enfin lumière sera faite sur les événements de Sapouy 22 ans après.
Lamine Traoré
