Moins d’une semaine après la publication des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives 2020,  le président de la Ceni Newton Ahmed Barry brise le silence. Dans un mot posté sur sa page Facebook, il revient sur les critiques faites à son institution accusée notamment des «dysfonctionnements», et de manque de professionnalisme. « Au niveau de la CENI et comme premier responsable, j’en assume évidemment tout dysfonctionnement aussi minime soit-il » affirme Newton Ahmed Barry faisant remarquer néanmoins que « pour l’intérêt du débat et pour le bien de notre démocratie, débattons honnêtement sur des bases documentées ».

À l’en croire,  la Céni est en train de finaliser ces données qui seront mis à la disposition du public. « A titre de rappel, nous sommes l’une des rares CENI où toutes les données sur le processus électoral sont publiquement disponibles et accessibles. Les résultats des élections du 22 novembre le sont déjà : depuis les PV des résultats des bureaux de vote jusqu’aux résultats agrégés au niveau national » ajoute le Président de la CENI. « Dans 10 provinces où l’administration publique a déserté, nous avons tenus le double scrutin. Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’assemblée nationale peut siéger au complet. Ce n’est sans doute pas une prouesse, mais c’était de l’ordre de l’improbable » insiste le premier responsable de l’institution organisatrice des élections.

« Il est possible, bien sûr, d’être encore plus professionnel que nous ne le sommes. Mais au-delà de tout, ce qui est évident c’est que nous faisons les choses le plus honnêtement possible. C’est ça notre « Label », et depuis 2016, l’histoire nous donne, chaque fois raison » reconnait Newton Ahmed Barry qui ne manque de réagir à la sortie du candidat Tahirou Barry: « Merci au candidat Tahirou Barry après nous avoir brocardé, aux premières heures des premiers résultats est revenu admettre que « la CENI a travaillé de bonne foi » ».

Dans sa publication, le président de la CENI revient de façon spécifique sur des critiques sur le scrutin.  Nous vous proposons in extenso son mémoire en défense:

« Sur les 13 régions voici la situation :

  1. Kadiogo : 3806 bureaux ( un seul n’a pas ouvert le matin. Mais il a ouvert et des électeurs ont pu voter jusqu’à 19h, en application des dispositions du code électoral. Depuis lors j’ai saisi le procureur du Faso de Ouagadougou qui a ouvert une enquête)
  2. Hauts Bassins : tous les 2402 ont ouvert et ont produits des résultats compilés

Pour ces deux grandes régions du Burkina ce fut une première depuis que le Burkina a renoué avec les élections en 1991. Aujourd’hui, à l’ère de l’Internet, il est difficile de faire de telles affirmations, si elles ne sont pas vraies. Puisqu’il suffit d’un clic pour avoir les données électorales de 2015 et 2012, les plus récentes. Que chacun y aille et puis on ouvrira ensuite le débat.

Les seules régions où tous les bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir ce sont les six régions confrontées au terrorisme : Boucle du Mouhoun, Nord, Sahel, Est, Centre Nord et Centre Est. (Un tableau suivra). « 

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