Burkina : Présidentielle 2020 : «J’ai l’avantage d’avoir plus d’expérience et d’être un homme de vision» (Ablassé Ouédraogo)

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OMEGA : Dites-nous en quoi est-ce que c’est vous le meilleur des candidats ?

Ablasse : Je pense qu’avant d’être d’abord le meilleur des candidats, je voudrais dire que si j’ai décidé de me porter candidat et pour la deuxième fois, à la conquête du palais de kosyam ; c’est tout simplement parce que nous sommes un patriote dans l’âme. Nous aimons le Burkina Faso notre chère patrie et nous pensons que notre vision, qui est d’avoir un Burkina Faso de prospérité, un Burkina Faso de paix, nous incitent à compétir pour avoir l’opportunité d’apporter notre pierre à la construction du Burkina Faso. Pour tout dire c’est parce que nous sommes un patriote. Maintenant, pourquoi je suis le meilleur ? Je pense que, j’ai l’avantage par rapport aux douze candidats d’avoir plus d’expériences et d’être un homme de vision. Vous savez que ma carrière professionnelle tant au niveau international qu’au niveau national, c’est un rêve que dieu m’a aidé à réaliser maintenant quand il s’agit de la vision que nous avons pour ce pays c’est de travailler à ramener le Burkina Faso sur le droit chemin du développement durable. Dans un pays où les burkinabé sont réconciliés entre eux, dans un pays qui est réconcilié avec lui-même. Et surtout dans un pays où il y a l’amour, il y a le sens de vivre ensemble, il y a le sens de convivialité, et surtout l’envie de travailler ensemble pour faire de notre pays un paradis.

OMEGA : Pour la population et les villages qui vous suivent, ceux de campagne, c’est quoi ils peuvent attendre d’Ablassé OUEDRAOGO ?

Ablassé : Vous savez, (rires) très belle question. Ablassé Ouédraogo qui vous parle est lui-même un fils de cultivateur, je n’ai pas de complexe à le dire et si je suis arrivé où nous sommes aujourd’hui et face à vous, c’est tout simplement grâce à la volonté de Dieu, Et aussi à la discipline au travail et à l’organisation que je me suis imposé sur moi-même. Par rapport à nos parents, à nos frères dans les campagnes, ceux qu’on appelle communément les paysans, je comprends profondément leur souffrance. Ils ont besoin de contrôler la filière agricole, être eux-mêmes ; ça veut dire que nous allons mettre à leur disposition tout ce qui est possible pour développer l’agriculture, pour moderniser l’agriculture, moderniser l’élevage, et les rendre autonome. C’est-à-dire qu’ils doivent pouvoir vivre des fruits de l’agriculture et mieux ils doivent pouvoir contribuer à la construction de la nation en nourrissant les autres burkinabé. Donc j’ai un profond intérêt à faire bouger les lignes dans le monde rural. Et je sais que ce que je vais faire, c’est d’aller les interroger dans leur milieux, savoir quelles sont leur préoccupations, et ensuite avoir une attitude d’accompagnement. Ce sont les paysans qui vont décider pour eu même. L’état, le pouvoir publique va simplement faire ce que la classe paysanne souhaite réaliser.

OMEGA : Vous partez à une élection présidentielle, vous demander leur voix, on dit qu’est-ce que vous alliez faire pour eu ? Vous dites que quand vous serai élu vous irai les voir et voir qu’est qu’ils veulent.

Abllassé : c’est tout simplement parce que je ne suis pas quelqu’un qui ment. Je connais bien leur condition, j’ai vécu ça, donc les paysans ont leur mot à dire. Jusque-là, la politique de développement de nos pays et c’est commun en Afrique, ça se fait de haut en bas. Maintenant Ablassé Ouédraogo et son parti le Faso autrement, dans le cadre du programme de société que nous avons élaboré et qui s’intitule « ensemble les burkinabé bâtissent le Burkina Faso ». Ce sont les burkinabé eux même qui vont décider de ce qu’ils veulent. Je ne suis pas quelqu’un qui se met à la place des autres, je préfère la participation, un développement participative et c’est comme ça on construit le développement durable.

OMEGA : Mais cela suppose que vous aviez déjà désigné des puretés des axe en tout cas jeunes, eux ils vous attendent, concrètement qu’est-ce que vous alliez faire pour eux ?

Ablassé : quand on parle jeunesse on avenir du Burkina Faso. Vous savez que 75% de la population sont constitués par la classe justement de jeune ceux qui ont moins de 35 ans, c’est beaucoup ! Et vous savez aujourd’hui, quand on parle jeune, ce qui saute à l’esprit, c’est le chômage. Nous, nous allons œuvrer à faire en sorte que les jeunes aient des emplois. Comment cela va se faire ? Aujourd’hui, nous avons le problème de chômage tout simplement parce qu’il n’y a pas de concordance ou de correspondances entre les formations ou les résultats de formations et les besoins sur le terrain. Il faut refonder l‘éducation, il faut ouvrir une grande conférence pour réfléchir sur comment réadapter l’éducation en fonction des besoins que nous éprouvons actuellement. Et je dis que pour résoudre le problème du chômage, pour intégrer les jeunes dans le circuit du travail. Il faut faire ce qu’on appelle la professionnalisation de l’éducation c’est qu’il faut à la formation des métiers, il faut donner à chaque burkinabé un métier. Ce métier-là est un emploi et c’est aussi simple que cela. C’est pour cela d’ailleurs qu’il faut faire autrement, comme le veut le Faso autrement. On a passé le temps à former des généralistes, c’est pour cela que vous dans les six-mètres, dans les quartiers les pauvres, quand ils finissent d’avoir les gros diplômes, il ne les reste que s’assoir et boire le thé ; parce qu’ils ne savent rien faire d’autre. Et nous nous disons, il faudrait donc pour que la jeunesse soit impliqué dans le développement, il faut ouvrir l’éducation à tout le monde, l’accès à l’éducation pour tous les burkinabè. Et savoir du plus jeune enfant à ceux qui sont mûre. Et Je m’explique, au jour d’aujourd’hui, du temps du continuum, l’école était garanti à chaque enfant burkinabé jusqu’à l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, le régime actuel nous à amener en arrière en faisant en sorte que les enfants qui ne peuvent pas réussir au certificat de l’étude primaire et à l’entrée en sixième son systématiquement barré de l’école.

OMEGA : comment ?

Ablassé : ils ne peuvent pas aller au secondaire aussi simple que ça. Si vous prenez le cas de l’école du supérieur, le système LMD ? LICENCE MAITRISE DOCTORAT qui est en application est un obstacle à plusieurs étudiants qui ne peuvent pas continuer tout simplement, quand vous aviez la licence et vous avez des ambition d’aller en maitrise, en master, il vous faut impérativement obtenir au moins 12 de moyenne ce qui n’est pas facile. Quand vous avez les 12 de moyenne il vous faut passer un test là aussi ce n’est pas simple.

OMEGA : c’est comme l’excellence !

Ablassé : et on ajoute des frais de 300 000f APE. L’excellence peut se faire avec tout le monde. Ce n’est pas parce qu’on veut l’excellence qu’on est obligé de mettre beaucoup de jeunes burkinabé en dehors de l’école. C’est l’ensemble des burkinabé qui vont construire le Burkina Faso. Nul n’est de trop, tout le monde a sa place au Burkina Faso.

OMEGA : peut-être que tout le monde n’est pas fait pour réussir à l’école.

Ablassé : même si tout le monde n’est pas fait pour réussir à l’école, le pouvoir public a l’obligation d’aider tout le monde à aller à l’école.

OMEGA : comment vous aller le faire vous par rapport à cette question ?

Ablassé : c’est très simple l’affaire, aujourd’hui quand vous écoutez le régime actuel, quand il nous parle de l’éducation nationale, le ministre se plait à dire nous avons construit des classes. C’est des classes qu’il faut construire, il faut construire des écoles. Quand vous dites-vous aviez construit 1000 classes, c’est combien d’écoles ça représente ? Nous nous disons il faut amener l’éducation à la population. Nous sommes au 21e siècle, nous sommes dans la digitalisation, aujourd’hui quand vous regardez l’utilisation du téléphone portable, jusqu’au village, on l’utilise. Mais si vous n’êtes pas allé à l’école, si vous ne savez pas identifier les chiffres, les lettres, vous êtes un gros analphabète, vous ne pouvez participer à la vie de ce monde de façon efficace. Vous savez, on déjà tellement en retard qu’il éviter d’accumuler d’autre retard.

OMEGA : quand on regarde votre logique, vous parlez d’obstruction du système LMD c’est à croire que ça date d’aujourd’hui c’est depuis l’ancien régime que le LMD a été introduit.

Ablassé : mais pourquoi vous ne vous référez pas à 1960, moi je parle de ce que je vie actuellement, et ce que je vie actuellement ne me convient pas.

OMEGA : d’accord !

Ablassé : c’est pour cela que nous dans notre programme de société, nous voulons une autre façon de faire l’école.

OMEGA : dans cette autre façon de faire si je vous comprends bien, ça sera l’école pour tous, donc tout le monde ira à l’école du CP1 jusqu’au master même si les résultats ne sont pas bon et ça sera gratuit. 

Ablassé : comment les résultats ne seront pas bon, à l’école, il y a des critères.

OMEGA : on ne renvoie pas ou on va renvoyer ?

Ablassé : on peut améliorer la façon de donner l’éducation. Par exemple prenons l’école primaire nous avons des classes de 90 personnes de 120 enfants, comment voulez-vous éduquer un enfant dans cette situation ? Il faut construire les centres de formation. Investissons dans l’éducation, l’éducation c’est l’avenir pour tous pays qui se respecte. Et vous savez, quand vous regarder le sort de notre pays, aujourd’hui sur l’indice du développement humain du PNUD, le Burkina Faso est classé 183e sur 189. C’est à dire que dans ce monde-là si on classe les pauvres, nous nous arrivons 6e plus grand pauvre, est ce qu’on pourra tenir longtemps dans ça ? Il faut qu’on se réveille, ayons de l’orgueil. Prenons nous en charge, tous n’est pas négatif au Burkina Faso. Nous avons des opportunités et des potentialités et la principale potentialité que nous avons qui est une réalité en fait, ce sont les ressources humaines en qualité et en nombre suffisant, 25 millions. Donnons de la valeur à ces 25 millions d’âmes là, et vous allez voir que le développement va se faire de lui-même. Et pour cela que nous disons si on réellement construire ce pays deux axes ; offrir à chaque burkinabé la santé et la connaissance.

OMEGA : Donc on va revenir de façon plus détaillé à ces éléments, mais ce qu’o retient c’est que pour les jeunes, vous comptez donc passer par l’éducation pour résoudre leur préoccupation et les femmes que leur dites-vous ?

Ablassé : les femmes d’abord, je ferai en sorte qu’elles soient beaucoup plus actives dans la vie politique et la vie publique. Il faut que les femmes se prennent en charge. Elles constituent 53% de la population, c’est une force tranquille. Il faut augmenter leur capacité de management, c’est-à-dire comment on le fait. Augmenter leur possibilité d’avoir des formations. Et par exemple dans le monde rural, il faut les aider à se moderniser. Vous vous rendez compte que  53% de la population si cette partie-là doit apporter sa part de façon objective dans le développement, comparativement à aujourd’hui, nous allons faire un grand saut. Donc pour les femmes c’est très simple! Il faut les mettre en avant, il faut augmenter leur capacité de gestion de chose, que ce soit au niveau des affaires, au niveau de l’entreprenariat. Et je suis fière de voir des femmes burkinabés qui scionnent le monde entier et on les rencontre dans les avions. Y a 20 ans 10 ans ça n’existait pas. C’est cette dynamique là qu’il faut accélérer.

OMEGA : mais comment l’accélérer ?

Ablassé : ouvrir le système de crédit aux femmes, les micros crédit. Faciliter le financement des activités rémunératrices des femmes. Femmes un acteur clef du développement faut plus la contenir seulement dans les tâches ménagères ou la vie au foyer. Considérer la femme comme un acteur à part entière comme l’est l’homme.

OMEGA : sur le plan de récompense politique, si vous êtes à kosyam, vous aurez un gouvernement de combien % de femme par exemple ?

Ablassé : de ce point de vue je crois que je suis unique. Ablassé Ouédraogo quand il était ministre des affaires étrangères ma directrice de cabinet était une dame, madame Nikièma et je la salut au passage. Nikièma Mariam, pendant les cinq ans que nous avons tenu le ministère, tout a marché comme sur des roulettes. Quand une femme est convaincue, quand elle est engagée, quand elle a compris, vous pouvez rester tranquille. Rien ne pourra la dévier donc des objectifs que vous êtes fixés. Pendant la période de la transition ? La portefeuille action sociale et femme le portefeuille que madame Ilboudo occupe aujourd’hui, c’est le Faso autrement qui a eu l’honneur de gérer ce ministère-là. Le ministre s’appelait madame Jean Yélémou Nicole. Pendant la transition toujours au niveau du CNT, la député de le Faso autrement s’appelait Ouédraogo Mariam, vous voyez toutes les responsabilités que nous nous avons assumé au niveau du parti, nous faisons confiance aux femmes. Moi j’ai cette expérience, une femme quand elle est convaincue, vous ne pouvez pas la détourner de la réalisation de ses objectifs. C’est d’ailleurs pour cela que nos ancêtre on coutume de dire que la femme c’est le foyer, la femme c’est la maison ! Nous nous disons la femme c’est le village, la femme c’est le pays, la femme c’est le monde.

OMEGA : vous bâter campagne dans un contexte sécuritaire délicat, le Burkina depuis ces dernières années fait face à des attaques terroristes, est ce que vous êtes la solution ?

Ablassé : vous savez le problème de la sécurité ne peux pas être résolu par un individu ou par un groupe d’individu. On a besoin de toute la nation pour relever tous les défis auxquels notre pays fait face actuellement, au nombre des quels vous avez bien dit la sécurité est un défis. La sécurité ou l’insécurité, les problèmes économiques les problèmes sociaux, les problèmes sanitaires, les problèmes politiques. Nous nous considérons que la sécurité doit être avant tout l’affaire du pays. Le pays doit être responsable de sa sécurité, c’est pour cela que quand le chef de l’état prête serment, il dit que, je m’engage à protéger les citoyens et leurs biens bon en résumé, c’est ça qui est l’essentiel. Nous nous disons que tout Burkina est la solution à sa sécurité. Le préalable pour pouvoir éradiquer l’insécurité dans notre pays, c’est que les burkinabé acceptent de s’assoir ensemble, de se parler, de s’écouter et de décider ensemble de leur avenir commun dans le prochain. Comment cela va se faire, c’est à travers un dialogue national qui est sincère qui est inclusif, qui est ouvert ; c’est ce qu’on appelle en français facile la réconciliation nationale. Et la réconciliation ne peut réussir que si la justice est placée au cœur du procésus. Tout le monde le sait, donc si vous résoudre les problèmes auxquels le Burkina Faso fait face aujourd’hui, la première condition à réaliser c’est bien de faire la réconciliation nationale. D’ailleurs nous avons eu raison trop tôt depuis 2016 dans la mise en place de la CODER (coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale) qui a aidé à mettre le dossier de la réconciliation sur la table, et qui fait que beaucoup de burkinabé adhèrent à cette idée. Je prends simplement des illustrations : les sages de l’appel de manéga, les autorités coutumières et religieuses tout le monde même que le président sortant Rock Marc Christian KABORE dit que si lui, il est réélus, en six mois il réalise la réconciliation nationale. Pouvez-vous croire en ça ? Le monsieur depuis cinq ans  qu’on lui dit va à la réconciliation, il n’a pas fait bouger un seul centimètre de la ligne. Aujourd’hui comme il veut les voie des gens il dit allons à la réconciliation nationale. Parce que lui-même a compris que la réconciliation nationale est une impérieuse nécessité pour notre pays et c’est un impératif  catégorique si on veut construire la nation. Pour s’attaquer à l’insécurité il vous faut une nation forte, l’unité nationale le premier ministre d’ailleurs je le cite parce que, ce qu’il a dit c’est la vérité, dans son discours de la nation Christophe Dabiré dit le Burkina Faso est une maison lézardé c’est pour cela que les salamandres s’y en gouffres. C’est exactement la situation de notre pays, il faut refermer donc.

 

OMEGA : est-ce que votre approche de la réconciliation n’est pas une vision simpliste quand vous parlez de justice avant le pardon, est-ce que ce n’est pas la chose que bloque qui fait que les gens ont peur de venir pour affronter la justice ?

Ablassé : ce qui manque monsieur Oulon, c’est la volonté politique. C’est ça qui manque aux Burkina Faso. Pour la réconciliation nationale c’est très simple, il faut savoir que sur cette terre, il n’y a qu’un seul territoire qu’on appelle le Burkina Faso, il n’y a pas ailleurs et burkinabé n’iront vivre nulle part que si ce n’est le seul Burkina Faso que Dieu les a donné. C’est pour cela que nous disons que le Burkina Faso est chacun pour tous et tous pour le Faso gagnant. C’est à dire que il n’ y a pas quelqu’un de trop dans le contexte des besoins de Burkina Faso. Tout le monde est utile, tout le monde a sa place. Et je dis Ablassé Ouédraogo à Koyiam, le premier acte que je poserai c’est convoquer un forum national sur la réconciliation nationale au Burkina Faso. Et je fais venir tout le monde y compris ceux qui sont à l’exil comme le président COMPAORE ? Comme le premier ministre Isaac ZIDA comme les autres.

OMEGA : vous vous mettrez alors au-delà de la justice ?

Ablassé : je vous dis, si y a la volonté politique, on règle les problème de justice.

OMEGA : est-ce que vous ne risquez pas de frustrer les parents des victimes ?

Ablassé : moi je ne vous ai pas dit il n’y aura pas de justice, j’ai dit et je répète ici solennellement, dans le processus de la réconciliation nationale tel que nous vu et élaborer dans le mémorandum qui a été remis au président Kaboré le 13 février 2018 par la CODER, nous disons que la justice est au cœur du processus mais pas n’importe quelle justice. Pour aller en efficacité pour aller en gain, nous ferons ce qu’on appelle la justice transitionnelle qui peut être compléter par la justice classique parce que si vous voulez régler les problèmes de justice du Burkina Faso avec la justice classique vous en avez pour au moins mille ans, le Burkina Faso n’a pas ce temps-là utilisons nos valeurs culturelles et nos valeurs traditionnelles et nos ancêtres savaient  comment faire le pardon, ils savaient comment régler les conflits ;nous on est pas plus bête qu’eux. Et je vous dis aux jours d’aujourd’hui c’est ce qui manque au régime qui est en train de sortir. Et Dieu merci, nous pensons qu’au soir du 22 novembre là nous allons tourner la page, c’est la volonté politique d’aller à la réconciliation nationale. Et je voudrais mettre en garde les compatriotes, s’ils se laissent prendre par ce que le président Kaboré a dit qu’en six mois il va faire la réconciliation nationale, il les trompe. En plus Rock Kaboré dit que ce n’est pas une course de vitesse la réconciliation nationale. En cinq ans il n’a rien fait et maintenant il veut prendre six mois, ça c’est quoi ça , ce est une super course de vitesse.

OMEGA : vous, c’est en combien de temps vous allez le faire ?

Ablassé : je dis mon premier acte,  assied au palais de kosyam, je signe le décret qui convoque le forum national de réconciliation.

OMEGA : avant de former le gouvernement ?

Ablassé : le gouvernement n’est qu’un outil pour pouvoir travailler. Mais vous ne pouvez pas signer un décret. Le premier décret c’est le gouvernement que vous mettez en place vous accort ave moi. OMEGA : donc ça sera le deuxième axe ?

Ablassé : le gouvernement, ça c’est obligatoire,  mais je dis dans  mes priorités, la première priorité c’est la réconciliation nationale. Parce que pour aller à la sécurité il faut que les burkinabé soient réunis il faut que nous soyons forte il faut que il n’y a pas d’écart entre nous.

OMEGA : donc la sécurité qui va passer par la réconciliation nationale en attendant plus d’un millions de burkinabés déplacés à l’intérieur de leur pays, qu’est-ce que vous allez faire pour ces burkinabés ?

Ablassé : vous savez, c’est une question de confiance. Si nous convoquons le forum  pour la réconciliation nationale la question des déplacés interne sera débattu. Et c’est tout le Burkina Faso qui va décider des solutions qu’on devrait mettre en place et le gouvernement se chargera donc de l’exécution des décisions  et des conclusions du forum là. Et je dis encore une fois, il n’y a pas d’alternative si on veut relancer notre pays là que de commencer par la réconciliation nationale. Soyons honnête avec nous même, ne pensons pas à nous en tant que individu, pensons à l’intérêt général du peuple burkinabé.

OMEGA : vous avez tout à l’heur parlé du classement peut du Burkina, on est parmi les six premier plus pauvre , alors Ablassé à kosyam, on sera quel ième et comment ?

Ablassé : non vous savez le développement, ça se fait comme la construction d’une maison une brique après l’autre. Nous nous disons que sur le développement économique, et pour aller au développement durable, l’axe principal que prenons est qu’on mette l’homme au cœur du processus de développement. Et j’ai dit tout à l’heure que la seule richesse qui vaille la peine au Burkina Faso et sur laquelle on peut compter se sont les femmes et les hommes de ce pays, et nous sommes 25 millions. Si nous arrivons à valoriser le capital humain, en assurant donc à chaque burkinabé la santé, nous nous disons, il faut amener la santé au peuple. Au jour d’aujourd’hui, c’est la santé qui vient à la population, c’est d’ailleurs pour cela qu’on a acheté des ambulances ; on n’aurait pas dû faire ça. On n’aurait dû prendre cette sommes là acheter des équipements, acheter des médicaments et renforcer les capacités des CSPS qui existe. Aujourd’hui on a acheté des ambulances mais on ne regarde même pas les conditions de travail du personnel médical sur le terrain. Comment voulez que les gens ne fuient les CSPS là pour venir dans les grands centres pour chercher les soins. Nous ce que nous allons faire pour la santé, c’est construire des infrastructures dans les déserts médicaux là c’est améliorer la qualité du personnel médical en leur donnant toute la formation qu’il faut, et nous allons donc équiper tous les centres médicaux  que ce soit du CSPS jusqu’au CHU. On ne peut pas se développer tant que les gens n’ont pas la santé c’est pour cela que nous disons que le slogan c’est amener la santé au burkinabé et on faire comme aujourd’hui amener le burkinabé à la santé. La formation de maintenant et l’éducation on n’en a pas. Si vous donnez ces deux facteurs-là à un être humain, vous avez quelqu’un qui peut se défendre tout seul. Maintenant que ce environnement est créé, vous avez les moyens de production qu’il faut mettre en place et là c’est le rôle de l’état de mettre les routes en place l’électricité par tout, les usines de transformation par tout, parce que vous parlez de transformation, vous ne pouvez pas faire de la transformation si vous ne pouvez pas écouler. Prenez le cas du coton, aujourd’hui, seulement 5 %  de la production nationale sont transformé localement, tout le reste c’est exporté à l’extérieur.

OMEGA : y’a une dynamique pour cela ?

Ablassé : c’est qu’il faut, il faut accélérer ça mais pour le faire il vous faut des hommes capables. Même la culture du coton, il faut donner aux cotonculteurs, les connaissances les capacités les moyens les intrants. Il ne s’agit pas de faire le coton et on les laisse pourrir parce qu’on n’arrive pas à les acheter à temps. Nous nous allons réorganiser la filière de l’agriculture et la filière de l’élevage pour que les emplois ruraux là deviennent la base pour tous les burkinabé. C’est-à-dire qu’on n’a pas besoin de chercher à travailler dans les bureaux, retournons à la terre. Nous avons 274200 km2, c’est que les agents immobiliers qui achètent les terres comme ils veulent mais y a encore des terres qu’on peut exploiter. Donc pour moi le développement c’est d’abord les hommes et naturellement que si vous arrivez à mettre en place les instruments nécessaires pour la transformation tout ira comme on le veut parce que quand vous provoquez les revenus vous provoquez la consommation. Et c’est cette consommation qui va faire que l’économie va continuer à se développer.

OMEGA : c’est ce que pratiquement tout le monde dit mais qu’est ce qui sera votre touche Particulière ?

Ablassé : tout le monde dit mais tout le monde ne fait pas. Ma touche particulière c’est que y a un préalable mettre les hommes et les femmes dans des conditions de production optimal c’est ce qu’il faut faire. Donnez les la santé donnez-leur la connaissance, donnez-leur le métier et vous allez voir que les revenus vont se multiplier et les industrielles auront les moyens de produire.

OMEGA : on va s’attarder donc sur la question de l’agriculture, il occupe une très grande partie de la population comment vous comptez faire de ce secteur là un secteur important dans le  développement du Burkina ?

 

Ablassé : la première chose à faire, c’est sensibiliser, c’est expliquer aux acteurs du secteur agricole c’est-à-dire les paysans là que ce sont eux qui contrôle la filière, c’est eux les maitres d’abord. Une fois qu’ils ont compris ça, ils sauront ce que eux ils veulent comme type de développement. Pour les accompagner il faut mettre à leur disposition ce qu’on appelle les intrants pour qu’ils augmentent le volume de la production. En plus de cela il faut créer les moyens pour écouler donc leurs productions. Ça ne sert pas de produire et de ne pas savoir quoi en faire ça serait dommage et serait même  découragé le développement donc de la filière.  Il faut donc moderniser l’agriculture et quand je dis modernisé là il ne s’agit pas d’aller prendre des dizaines d’hectares on entoure et puis on dit oui c’est ma ferme, non donnez la possibilité aux burkinabés de travailler pour s’auto-suffir. Si on a une bonne agriculture, si on a une agriculture compétitive, les problèmes de l’insécurité alimentaire ne se poseront pas. On n’a pas besoin chaque fois de demander aux organisations internationales comme le PAM de nous venir chaque fois en aide. Rien que hier je lisais que le Burkina est parmi les trois pays qui vont souffrir de faim dans les prochains mois, pourquoi c’est  toujours  le Burkina nous ne pouvons pas nous réveiller ? Nous ne pouvons pas travailler comme les autres ? Tout ça c’est la volonté politique qui manque. Et malheureusement ce n’est pas tout le monde qui peut avoir cette fermeté dans la décision politique.

OMEGA : il faut aussi composer avec dame mature comment vous comptez métriser la question de l’eau pour développer l’agriculture.

Ablassé : le Burkina Faso à de l’eau le sous-sol de Burkina Faso contient beaucoup d’eau.

OMEGA : maintenant il ne pleut pas accès

Ablassé : la pluie ça c’est une autre façon d’avoir de l’eau mais on peut avoir de l’eau à partir du sous-sol. Et vous avez les grand-grand  forages encore une fois si les paysans qui sont sur le terrain vous disent monsieur Oulon, moi j’ai besoin d’un petit barrage parce que y a une possibilité de construire un barrage. Ceux qui n’ont pas cette possibilité dirons écoutez nous nous avons besoin d’un puis  mais un grand puis d’autres vont vous dirent donnez-nous des forages. Ecoutez ce qu’ils disent là et réaliser ce qu’ils veulent, ils deviendront automatiquement les premiers responsables chargé de la maintenance de ces ouvrages-là. Aux jours d’aujourd’hui ce sont les technocrates assis dans les bureaux et disent bon pour le village de dabaré c’est mon village il faut un barrage sans avoir demandé le point de vue de la population et ils viennent et mettent le barrage les populations regardent et comme on aime  inaugurer  on bouf bien dedans et cinq ans après ou dix ans après le barrage est cassé parce que y a pas de maintenance ce n’est pas ce qu’il faut faire pour faire du développement ce qu’on appelle durable. Le développement durable c’est vivre aujourd’hui et préserver l’avenir. Pour le faire, il fut le faire avec les femmes il faut le faire avec les hommes qui sont concernés par les actions de développement que vous entreprenez.

OMEGA : comment est-ce que vous comptez gérez le terrain social avec les syndicats qui ont maillent à partir avec les différents gouvernements, est ce que dans votre approche, vous avez des solutions innovantes ?

Ablassé : je pense que, il faut que tout le monde comprenne que ces syndicats font partie des burkinabés. Les syndications protègent tous les burkinabés donc leurs actions sont salutaire. Ce que moi je ferai et comme je suis un homme de dialogue j’appellerai tout le temps au temps de fois qu’il le faut les syndicalistes quand ils ont des revendications qu’on s’essayent sur la table.

OMEGA : vous-même ?

Ablassé : moi-même ! Moi-même parce que je suis intéressé de comprendre. Quand ils viennent vous demandez des hausses de salaire mais asseyez-vous au tour de la table ouvrer la caisse de l’état dites-leur ce qu’il y a ce sont des gens responsable.

OMEGA : ils peuvent vous dire qu’ils s’en foutent ! C’est vous qui avez dit que vous pouvez !

Ablassé : personne aucun burkinabé qui aime son pays ne peut exploiter ce terme –là je m’en fous non ça n’existe pas.

OMEGA : on se rappelle de ce avertissement de Basolma  en 2015 aux différents candidats que celui qui prend c’est qu’il coupe.

Ablassé : basolma bazier est un ami que je connais bien et j’ai beaucoup d’admiration pour lui, c’est un homme raisonnable il défend les burkinabé il défend les travailleurs burkinabé et c’est sa stratégie de défendre les intérêts des burkinabés. Moi assis à kosyam je recevrai Basolma Bazié et ses camarades, venez dire ce que vous pensez qui est bien et qui est important. Nous sommes tous concerné ce n’est pas parce que je suis président pour cinq ans que problème des travailleurs ne me préoccupent pas, voilà la situation que nous avons dans la caisse nous avons 100f nous envisageons  utiliser 75f pour faire ceci il reste 25 que vous voulez vous qu’on face ? Si vous voulez on vous donne et on ne peut plus rien faire. Basolma bazié sera le premier à dire non.

OMEGA : il dira peut-être d’aller chercher ailleurs.

Ablassé : ce n’est pas grave il va dire si c’est la situation réel de nos caisse nous comprenons, on peut patienter et on verra d’ici quelques mois d’ici un an si les améliorations sont faite pensez à nous. Et si dans les améliorations j’arrive à convaincre les partenaires, extérieure de Burkina Faso et que la caisse reçoit des contributions, je les appelle et je les informe. Vous savez nous avons besoin de paix sociale et la paix social ne peut s’obtenir que si les uns et les autres se parle. C’est comme dans un ménage quand il n’y a pas de dialogue dans le foyer ça ne marche pas.

OMEGA : vous avez été ministre des affaires étrangères à cette fameuse diplomatie du développent, est ce que vous allez continuer avec cette diplomatie du développement ?

Ablassé : je ne ferai que ça

OMEGA : d’aucun avait considéré de diplomatie de ventre.

Ablassé : vous savez on a dit tout à l’heure que le Burkina Faso était le 183 pays le plus pauvre, ça veut dire que les gens ne mange pas accès. Moi responsable, si je peux par mes prérogatives trouver le moyen de remplir le ventre de mes compatriotes je le ferai, et si la diplomatie du développement a permis au Burkina Faso un tant soit peu de connaitre un essor économique moi j’applaudis. Quand vous êtes aux affaires ce n’est pas pour vous, c’est pour tout le monde. Vous vous êtes là au service de la nation vous êtes là au service de tout le monde. Et j’ai dit que je ferai la diplomatie du développement parce que c’est le contexte qui l’impose et c’est la situation du Burkina Faso qui l’impose. Et j’explique, pourquoi voulez-vous que j’aille, chercher  des partenariats j’aille faire des soutiens politiques pour des causes purement et simplement politique. Je préfère trouver des partenaires et je préfère trouver des vrais amis qui acceptent de m’aider à la mise du programme de développement économique et social du Burkina Faso mais quel programme va donner les meilleurs conditions de vie possible aux populations, c’est pour cela que je suis utile. La diplomatie du développement est une diplomatie utile. Le Burkina  au niveau ou nous sommes là on n’a pas besoin de se mêler des bagarres j’allais dire c’est utile pour ceux qui le font mais nous ce n’est pas pertinent. Dans la communauté internationale  vous avez obligatoirement des prises de position à prendre mais soyez intelligent et prenez les positions qui permettent à votre pays de pouvoir bénéficier du concours des autres.

OMEGA : vous allez devoir prendre le CFA ?

Ablassé : non le CFA, moi je suis un économiste la monnaie je comprends. La monnaie n’est qu’un instrument d’échange et vous savez l’économie évolue avec le temps. Quand vous regarder au moment où le franc CFA  a été créé, aujourd’hui on n’est pas dans le même contexte, on est dans la mondialisation, on est dans le monde des grands espaces c’est pour cela que la CEDEAO a été créé l’UEMOA a été créé la CEACE créé la CEMAG créé la SADEC  créé ; tout ça c’est parce qu’on a compris que tous les pays pris individuellement ne peuvent pas survivre. C’est d’ailleurs pour cela qu’on vient de mettre en place la zone africaine de libre échange en disant qu’avec un commerce ouvert sur tous les plans c’est profitable à tous. Je dis il va arriver à un moment  où on sera obligé au niveau de la CEDEAO d’avoir une seule monnaie et une monnaie unique pour notre sous-région. On n’a pas le choix donc il faut aller avec beaucoup de prudence. L’avantage qu’on avec le franc CFA lié à l’ERO aujourd’hui c’est la stabilité.

OMEGA : donc on reste dans ce système ou on quitte ?

Ablassé : écoutez, les lignes on bougés et nous savons que ce qui a été dit en décembre de l’année dernière à Abidjan par le président Ouattara et le président Macron, qui disait qu’on allait avoir l’ECO pour l’UEMOA  immédiatement. Sur le terrain les choses ne semblent pas se s’accélérer et nous savons que de plus en plus tout le monde dit prenons encore trois ans prenons encore cinq. Soyons toujours vivant d’ici cinq et voyons ce qui va se passer.

OMEGA : les jeunes attendent, et une jeunesse qui  veut  qu’on quitte carrément dans le FCFA.

Ablassé : il faut savoir raison garder il ne faut pas aller à l’aventure obligatoirement  parce qu’on a le sang chaud. La pression de la jeunesse c’est fait pour qu’on essaye d’améliorer. C’est parce que la jeunesse veut qu’il faut impérativement faire. Ceux on l’expérience savent que il y a des mesures qu’il ne faut pas prendre précipitamment. C’est pour cela d’ailleurs qu’on a besoin de tout le monde dans une société bien organisée. Et le burkina Faso est une société bien organisé, les jeunes ont leur place, les anciens ont leur place tout le monde a sa place.

OMEGA : la question de développement est bougiée tantôt que vous allez mettre l’accent sur la santé et l’éducation des burkinabé. Pour la santé concrètement  comment cela va se passer ?

Ablassé : c’est ce que j’avais expliqué, vous amenez  la santé aux populations. Aujourd’hui ce qu’on fait, on amène la population à la santé.

 OMEGA : oui en termes d’eau comme d’infrastructure c’est….

Ablassé : il faut donner à toutes les localités les infrastructures de santé.

OMEGA : maintenant les provinces et les chefs-lieux de provinces                                         

Ablassé : pourvu que ce soit une politique générale et je dis si il y avait des soins partout dans tout le pays on n’aurait pas besoin d’ambulance et les ambulances qu’on achète là la durée de vie c’est combien ? La maintenance d’une ambulance dans une province comment ça se passe, le carburant pour faire rouler l’ambulance c’est comment on fait.

OMEGA : vous n’allez pas mettre des blocs  opératoires dans tous les districts dans tous les villages ce qui n’est pas possible.

Ablassé : il est question de volonté politique, si vous optez de donner la santé à tout le monde, vous trouverez le moyen pour que tout le monde ait la santé. Et un peuple qui est malade ne peut pas compter sur elle-même.

OMEGA : dans tous les systèmes sanitaires dans les pays développé les ambulances ont toujours existés.

Ablassé : je dis ici là ce que le gouvernement Rock a fait là c’est une perte de temps, c’est une perte d’argent il aurait fallu prendre l’argent des ambulances là acheter des médicaments et les mettre dans les CSPS. Améliorer les conditions de service et de vie du personnel médical affecté dans les CSPS.

OMEGA : mais si vous avez une crise d’apéniside dans un CSPS à 40 km d’un bloc.

Ablassé : écoutez-moi bien, vous pensez que les ambulances sont dans toutes les localités, le problème n’est pas résolu et je vous ai dit une ambulance peut tomber en panne on sait comment la maintenance ici n’est pas de rigueur même le carburant, non quand on est aux commandes d’un état, il faut être à l’écoute du peuple. Aujourd’hui, le principal problème des burkinabé c’est l’insécurité c’est comment vivre au quotidien réglons ce problème-là.

OMEGA : Ablassé Ouédraogo, en 2014 vous étiez parmi ceux qu’on appelle les insurgés, vous aviez après l’évolution vous avez vu certainement certains de vos ambitions politiques  à la baisse des déceptions ?

Ablassé : si c’est moi-même là, je n’ai pas besoin d’être en activité pour pouvoir être jusqu’à la fin de mes jours. Dieu m’a tout donné j’ai eu près de 35 ans de vie à l’internationale, j’ai eu des responsabilités au niveau de mon pays.  Si c’est moi-même là, je peux ne rien faire jusqu’à ma mort j’ai déjà tout ce qu’il me faut maintenant il ne faut pas être égoïste, et moi si je suis arrivé où je suis aujourd’hui je dis merci aux burkinabé. Parce qu’en 1959 quand j’allais à l’école, il n’y avait rien c’est l’état qui nous a donné et l’état c’est vous.

OMEGA : et comment on ne vous a pas recruté dans l’appel ?

Ablassé : non à l’époque que les gens écoutent bien, mon village s’appelle DABARE c’est à 30 km de Ouaga dans la commune rurale de Pabré. Boussé à l’époque était le chef-lieu du cercle canton du SAO. Y’avait cette seule école pour tout le cercle, une école à trois classes et on passait deux ans dans chaque salle de classe et on recrutait tous les deux ans il fallait avoir 7 ans. Vous voyez déjà que c’est discriminatoire, moi j’arrive avec 6 ans et demi, on recrute 63 bambins, je me rappelle comme si c’était hier on dit que c’est terminer. Moi qui étais venu avec mon vieux Issaka Ouédraogo paix de son âme qui m’a mis sur le porte bagage de sa bicyclette, j’ai éclaté en sanglot parce que j’ai compris que c’était fini pour moi. Le directeur de l’école et je lui dis merci, me voyant pleurer, il s’est approché de mon papa pour dire ton enfant a six ans et demi il n’est pas encore arrivé à l’âge l’aller à l’école mais on va le garder s’il arrive à tenir il restera. Voilà comment moi je suis allé à l’école coup de chance. Et en allant a six et demi à  l’école, j’ai eu un gros avantage parce qu’au CM2 en réussissant à mon entré en sixième  et du certificat d’étude primaire, on m’a affecté parce que j’étais très jeune à un enseignement long au lycée Philip zinda Kaboré et c’est ça que j’ai fait un bac série B mention assez bien j’ai fait l’université du Gabon, j’ai fait l’université de Mice où j’ai soutenu une thèse de doctorat de troisième cycle. Les frimes multi nationale et industrialisation des pays en développement c’était ça ma thèse et puis je suis rentré dans la vie internationale après avoir enseigné ici à l’école supérieure de science économique (ESEC) et c’est après l’expérience à l’ESEC que les nations unies m’ont recruté et mon premier poste était à Niamey. J’y suis arrivé le 12 août 1982 et depuis j’ai eu cette carrière là mais si je suis arrivé à ça c’est parce que y a des gens qui ont travaillés et qui ont leur argent dans les caisses de l’état qui a acheté des ardoises, les portes crayons …mon devoir c’est d’aider les autres.

OMEGA : Ablassé Ouédraogo et son franc parlé, on vous connait pour ça.

Ablassé : je suis née comme ça.

OMEGA : et cette fameuse phase qui dit le mossi du plateau central musulman.

Ablassé : vous savez, je sais ce que je fais. Quand je l’ai dit les gens l’on prit en mal mais c’est la réalité si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne pouvez pas aller quelques part et je vous dit, je n’ai pas honte de ce que je suis.

OMEGA : mais vous pouvez frustrer ceux qui ne sont pas des mossi à qui vous sollicitez des voie aujourd’hui.

Ablassé : écoutez Ablassé Ouédraogo n’empêche personne d’être ceux qu’il est, je suis né comme je suis pourquoi je suis né à Dabaré c’est dieu qui m’a sorti comme il n’y a pas de polémique sur cette question-là chacun est quelque chose, chacun est ce qu’il est et ce que j’ai dit, c’est ce que je suis c’est mon identité. Si vous n’avez pas d’identité, vous pouvez oublier que vous pouvez compter sur cette terre, c’est pour cela d’ailleurs qu’on donne les pièces d’identités à tout le monde on donne des noms pour faire des différentiations non. Il n’y a pas de honte à dire qui je suis et ce n’est pas un drame de dire qui je suis. Moi j’ai été éduqué et dans mon éducation il y a des valeurs qui sont fondamental comment inculquer c’est de dire la vérité.

OMEGA : cette vérité on veut l’entendre mais cette fois-ci à propos des autres candidats dans cette émission un exercice, on vous demande de vous prononcer sur vos concurrents et 12 en tout sans vous et avez les noms on va vous demander de tirer et vous allez vous prononcer sur cinq entre eux l’un après l’autre.

Ablassé : ok ! Abdoulaye Soma un brillant professeur que j’aime bien, on a travaillé ensemble quand on rédigeait la charte de la transition. Le conseil que je lui ai donné en tant que ami de savoir être patient.

OMEGA : vous le trouvez impatient ?

Ablassé : je pense qu’il a eu une carrière universitaire j’allais dire exceptionnel, dans la vie il faut savoir être patient.

Kadré Desiré Ouédraogo, nous sommes des promotionnaires on est arrivé au lycée ZINDA KABORE, il me connaît, je le connais c’est un garçon très méticuleux. Lui il a fait série C les mathématiques.il était à ACHOCER JUIS à Zozias quand moi j’étais à l’université de Nice, un garçon très brillant. Je pense qu’il est utile au Burkina et peut être utile au Burkina. Un garçon que je respecte.

Eddi KOMBOUEGO, j’ai eu la chance de travailler avec le papa d’Eddie KOMBOUEGO, ça s’appelait garage au barré. Vous savez au rondpoint des nations unies derrière la station total moi j’étais au lycée Zinda Kaboré c’était aux années 65, 66,67. J’avais obtenu grâce à un oncle qui travaillait dans ce garage là il faisait Mercedes, il faisait sitwone, c’est eux qui amenait les Yamaha et les petites mobylettes de l’Italie et le père de Kombouégo était de la comptabilité c’était un monsieur très rigoureux qui a donné certainement la  même rigueur à son fils. J’aime bien Eddie la seul chose que je veux qu’il comprenne c’est qu’on ne peut pas tout faire rien qu’avec les moyen c’est bien mais il y’a une autre approche qui peuvent vous permettre de réaliser les même parcours.

Madame YELI KAM, malheureusement je ne le connais pas les seuls moments que j’ai eu à la   avoir c’est quand on n’est allé devant à la CENI    Dans la salle des fêtes pour défendre nos dossiers. La seule chose que j’aime en elle  dans son programme de société son volé éducation je me sens dedans ce qu’elle dit c’est ce que nous nous développons. C’est une dame combative, je ne l’a connait pas suffisamment, une mère de famille qui sait ce qu’elle veut. Elle a du caractère.

TAIROU BARRY, vous savez que, il est venu me voir quand j’ouvrais ma campagne officiellement à l’arrondissement 6, c’est un garçon avec qui j’ai des rapports, j’ai des contacts, jeune et dynamique avec des ambitions ce que je peux lui souhaiter c’est que Dieu lui donne la force et le courage d’avancer au-delà donc de ce que lui il veut pour lui- même et ce qu’il veut pour son pays. Il a toutes les chances de réussir.

OMEGA : on vous dit merci et bon courage !

Ablassé : Je vous remercie, je suis à votre disposition et n’hésitez pas à m’appeler quand vous me voudrez.

 

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