Burkina : Procès recrutement frauduleux CNSS : l’ex-DRH et son épouse condamnés

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Le procès sur le recrutement frauduleux de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a connu son dénouement ce lundi 16 novembre 2020 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Selon le verdict prononcé, trois prévenus sont condamnés et quatre autres ont été relaxés pour faits non constitués sur sept prévenus. L’épouse de l’ex DRH, Natacha Ouédraogo est condamnée à une peine  de 12 mois de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA assortie de sursis. Quant à son époux l’ex DRH, Norbert Zéda, il purgera 30 mois d’emprisonnement ferme et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique. Daniel Sawadogo, un autre accusé, est à son tour condamné à 20 mois de prison ferme et 5 ans d’interdiction dans la fonction publique. En ce qui concerne la reprise du concours frauduleux, le Tribunal s’est déclaré incompétent pour décider. Néanmoins, les condamnés ont 15 jours pour faire appel.

Maitre Sansan Hien, avocat d’un prévenu relaxé pour infraction non-constituée, se dit être satisfait  du verdict et ne compte pas faire appel. « Dans ce procès j’ai défendu la prévenue Saré Lilliane Saint Pierre, mais comme vous le constatez, à l’annonce du délibéré, elle a été relaxée pour infraction non constitutive ainsi que trois autres prévenus. Moi personnellement pour ma cliente  je suis satisfait. Je ne ferai pas appel. C’est ce que j’avais plaidé. J’avais plaidé la relaxe pure et simple de ma cliente pour infraction non constituée, le tribunal m’a suivi et je suis entièrement satisfait» s’est réjoui Me Hien.

Honorine Tassembedo, candidate au concours de recrutement à la CNSS en 2018 et victime, se dit être satisfaite.  Mais pour elle, revenir travailler à la CNSS n’est plus son rêve. A l’en croire, elle a demandé dédommagement pour le préjudice subi. « J’avais  demandé un dédommagement pour le préjudice subi et dans ce sens il y a des prévenus qui ont été condamnés à une réparation pécuniaire. C’est une réparation pécuniaire à hauteur de 2 millions 500 FCFA et 3 millions 500 FCFA à l’encontre des prévenus. En réalité moi je voulais surtout une réparation et chercher un boulot ailleurs parce que travailler à la CNSS n’est plus désormais un rêve pour moi. », a indiqué Honorine Tassembedo.

C’est en juillet 2018 que le Comité CGT-B (Confédération générale du Travail du Burkina) de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) a saisi le REN-LAC pour lui faire part de ses forts soupçons de fraude, de favoritisme et de népotisme dans le recrutement de 85 agents lors de la session 2017 dont les résultats avaient été rendus publics en juin de la même année.

 

Abdoul Wahab MANDE  (Stagiaire)

 

 

 

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